Compte rendu de l’entrevue de l’intersyndicale des retraités des A.M à la préfecture

Dans le cadre de leur journée nationale d’action du 16 octobre 2009, l’intersyndicale des retraités a organisé un rassemblement avec distribution de tracts et signature d’une pétition sur le marché de la Libération à Nice.

De 9 h. à midi 150 retraités mais aussi quelques actifs ont pu faire connaître leurs revendications et récolter plusieurs centaines de signatures et dialoguer avec les nombreuses personnes qui faisaient leurs courses et ont accueilli très favorablement leuraction.

L’après-midi une délégation composée de Mme Pallano-Ellena (CGT), MM Muller (FO), Marmontelli (FGR/FP), Guerrin, (CFDT) et Tiberti (FSU) a été reçue à la préfecture des AM par Mme Jeffrault-Dupuy, chef de cabinet du préfet.

Après avoir remis la déclaration commune qui reprend les revendications nationales, la délégation a insisté sur certains points particuliers :

-Le décrochage du montant des pensions par rapport à l’inflation, le renchérissement de l’accès aux soins médicaux, la hausse des impôts locaux entraînent la paupérisation d’un grand nombre de retraités dont 40% vivent dans les AM, en dessous du seuil de pauvreté. L’allongement de la durée des cotisation et le système de décote vont accentuer ce phénomène.

-Dans notre département cela est aggravé par le coût élevé des loyers et le manque de logements sociaux, conséquence du non respect de la loi SRU. A ce sujet Mme J-D intervient pour préciser que le préfet entend faire respecter la loi et infliger les pénalités prévues aux communes qui ne la respecteraient pas. Dont acte !

- Les places en maison de retraites son en nombre insuffisant dans le secteur public pour les personnes à faible revenu et d’un prix exorbitant (entre1800 € et 10000 € mois dans le privé). Réserver 20% des places pour les bénéficiaires de l’aide sociale dans les structures privées en échange d’un permis de construire n’est pas satisfaisant.

- Les pistes suivies par le COR (capitalisation, système par point, allongement de la durée de cotisation…sont dangereuses . Outre les risques de crise boursière, d’accentuation du chômage des jeunes, de manipulation des systèmes de calcul des points, elles ne tiennent pas compte des spécificités de notre pays. La France a un démographie relativement dynamique et le vieillissement de la population est moins marqué qu’ailleurs. Toutefois la remise en cause de certains aspects de sa politique familiale (maternelles) risque de perturber cet avantage.

- Il ne faut pas stigmatiser les personnes âgées assimilés parfois à des « inutiles budgétivores ». Sans eux le tissus associatif français serait dangereusement démuni et la fracture sociale bien plus béante.

Force est de constater qu’après près de 60 années de progrès social qui ont permis l’amélioration notable du sort des personnes âgées les signes d’une régression sont malheureusement perceptibles .

Or l’argent ne manque pas : les sommes dues par l’Etat (20 milliards d’€) à la Sécurité Sociale (part de taxes ou exonérations de charges non compensées) égale son déficit !
Et que dire des niches fiscales et autres exemptions… ces cadeaux ont un prix et on ne peut toujours présenter la facture aux plus modestes.

Alain TIBERTI