CLES ET C2I2E

Ils ne sont plus obligatoires mais…

En 2010 le gouvernement de François Fillon décide de rendre obligatoire, pour la session 2011 des concours, la détention de deux certifications : le CLES (Certificat en langues de l’enseignement supérieur de deuxième degré au niveau B2 du cadre européen commun de référence) et le C2I2E (certificat informatique et internet de niveau 2 « enseignant »). Ce dernier atteste de la maîtrise de compétences professionnelles dans l’usage pédagogique des technologies numériques.

En pratique, la mise en œuvre de ces certifications se révéla délicate. D’une part toutes les universités ne les proposaient pas, d’autre part elles étaient payantes, ces deux éléments débouchant, pour partie, sur une désaffection des concours.
Dès 2010 le SNES-FSU a combattu, seul, le caractère obligatoire de ces certifications. Cette lutte a fini par payer. Progressivement le gouvernement a assoupli ses positions, élargissant le nombre de dispensés. Vincent Peillon a accordé le report de ces certifications à la date de la titularisation, puis dans les trois années qui suivent la titularisation avec obligation de suivre les actions de formation proposées par le Rectorat.

Ainsi depuis la session 2014, les lauréats des concours n’ont plus besoin de détenir ces certifications pour être titularisés (décret 2013-768). Ils ont simplement besoin d’avoir le master, qui intègre des UE de langue vivante et d’informatique. Il faut cependant être très vigilant : certaines universités imposent d’obtenir une certification en langue vivante d’un niveau élevé (CLES, TOIC) au sein du master ! Ne pas obtenir cette certification implique un échec au master. De plus, la Directrice de l’ESPE devra émettre un avis à la fin de l’année et son avis se basera sur les notes obtenues aux différentes évaluations...

Les stagiaires du concours exceptionnel, des concours 2013 et antérieurs ont un délai de 3 ans, à compter de la titularisation, pour suivre des formations en vue de la préparation à ces qualifications (ou équivalences) et non de les obtenir.

Fabienne Langoureau