Le 8 janvier dernier, à la lecture de la circulaire rectorale sur les demandes de CPA (sur le site du rectorat : ici) pour la rentrée 2007, publiée sans concertation (ça devient une manie), notre surprise -et celle de nombreux collègues- fut grande...

En effet, avec la réforme des retraites (2003), les conditions d’accès à la CPA, les quotités de temps de travail proposées et les niveaux de rémunération afférents ont été revus, dans un sens évidemment très défavorable aux personnels... L’intérêt de prendre une CPA plutôt qu’un temps partiel était désormais à peu près nul, à une nuance près : les collègues en CPA ont la possibilité de « surcotiser » pour leur retraite, de manière à bénéficier de la totalité de leurs « annuités liquidables » sur la période, pour une « surcotisation » s’élevant à 7,85% du traitement, alors que celle-ci atteint des niveaux prohibitifs pour les collègues à temps partiel.

Sans doute ces conditions paraissaient-elles encore trop généreuses aux yeux de l’administration : dans sa circulaire, le rectorat prétendait appliquer aux collègues en CPA le même traitement scandaleux qu’aux collègues à temps partiel ! Une intervention du SNES, conjointement avec le SNUIPP, auprès du recteur a permis de rétablir les demandeurs de CPA dans leurs droits. La Direction des Personnels Enseignants a, à notre demande, publié un erratum (ici).

Au-delà de cette « escarmouche », la question des fins de carrière et de l’avenir des retraites reste évidemment posée : le SNES continue de revendiquer l’abrogation de la loi Fillon et une meilleure gestion de la transition activité-retraite. En 2008, le Parlement sera de nouveau saisi du dossier, et le Conseil d’Orientation des Retraites a d’ores et déjà publié des analyses (Cf. communiqué de la FSU : ici) en vue de cette échéance. Le SNES et la FSU feront entendre la voix des enseignants, CPE, CO-Psy sur ce dossier si souvent confisqué par des experts et si souvent traité à l’aune du dogme libéral et de la pensée unique (Cf. USMag suppl. au n°645, p.32 : ici). Tenons-nous prêts.