LSU : VRAI OU FAUX ?

Que contient le LSU ?

Le livret scolaire unique suit l’élève du CP à la 3e. Le livret est, chaque fois qu’il est transmis, signé par les parents. Pour chaque cycle, le LSU contient :

  • Les bilans périodiques (bulletins trimestriels ou semestriels) des 3 années du cycle. Cette partie correspond à l’ancien bulletin.
  • Une page « bilan » de fin de cycle, en 6e et en 3e, qui indique le niveau de maitrise du socle.

À quelle régularité doivent être édités les « bilans périodiques » ?

Les bilans périodiques peuvent être trimestriels ou semestriels. Cette périodicité doit être définie par le Conseil d’Administration (CA). Attention toutefois : si le CA vote pour des bulletins semestriels, il y a de grandes chances pour que l’on vous demande de faire des bilans de mi-semestre et donc que vous vous réunissez 4 fois au lieu de 3, ce qui ne fait pas vraiment gagner du temps !

Combien de temps sont conservés les bilans périodiques et de fin de cycle ?

Les bilans périodiques ne sont conservés que pendant la durée du cycle et l’année qui le suit. Seuls les bilans de fin de cycle suivent les élèves jusqu’au terme de leur scolarité au collège. Ainsi, pour un élève de 3e, on ne pourra accéder qu’à son bilan de fin de cycle 3, et aux bilans périodiques du cycle 4.

Les notes sont-elles interdites dorénavant ?

Non, rien ne change. Le site du Ministère l’affirme clairement : « Dans le quotidien de la classe, les notes ne sont supprimées ni en élémentaire, ni au collège. La liberté est laissée aux équipes enseignantes [1] ». Dans les bilans périodiques doit figurer le « positionnement de l’élève au regard des objectifs d’apprentissage ». Ce positionnement peut, au collège, être une note - même si d’autres façons d’évaluer peuvent être choisies [2] .

Est-on obligé d’évaluer par compétences ?

Les textes officiels ne donnent aucune consigne précise sur les modalités d’évaluation que les enseignants doivent utiliser en cours d’année. À part le bilan de cycle et ses 8 domaines, aucune grille de compétences n’existe officiellement. Aucun établissement n’est donc dans l’obligation d’en produire une pour valider le bilan.

Est-il possible que des élèves d’une même classe soient évalués, avec ou sans notes, selon les disciplines ?

Le LSU est très souple et autorise la plupart des configurations. Ce cas de figure est possible lors des saisies manuelles dans le livret en paramétrant « positionnement notes » : il est possible d’insérer une chaîne de 8 caractères alphanumériques qui permettent d’intégrer, au sein d’une même équipe disciplinaire, des modalités de saisies différentes, telles que les niveaux du CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues), des lettres, des termes spécifiques (par exemple pour se référer au positionnement par objectifs d’apprentissages) ou encore la notation chiffrée traditionnelle.

Pour les 3es, la cohérence des saisies de l’équipe pédagogique est préconisée, dans la perspective des exports futurs vers le logiciel d’affectation (AFFELNET).

Doit-on enregistrer sur les logiciels de gestion de vie scolaire (type « Pronote ») toutes les compétences évaluées pour chaque devoir ?

Non ! Ce sont des applications privées, coûteuses, pour l’établissement, elles n’ont rien d’officiel. Gepi qui est un logiciel libre et gratuit n’est pas plus officiel… Les « fonctionnalités » de ces applications sont ajoutées à la demande des utilisateurs. Mais attention : les chefs d’établissement n’ont pas toujours lu les textes officiels de la réforme... Il n’y a donc rien à se laisser imposer par « Pronote » ou équivalents !

Doit-on faire apparaître les compétences travaillées sur le bulletin ?

Non, si l’établissement a fait le choix de continuer d’utiliser des notes. Il n’est question de compétences que dans l’appréciation générale.

Peut-on continuer à mettre, comme avant, une appréciation par discipline ?

Non seulement on peut mais on doit. Le bulletin est constitué, comme avant, d’une évaluation par discipline : nom de la discipline, appréciation, note. La nouveauté est une case « éléments du programme travaillés durant la période (connaissances/compétences) ». Il s’agit d’un menu déroulant listant les parties du programme disciplinaire à cocher. Il est peu probable que ces indications aident vraiment tous les parents… D’autant qu’ils peuvent accéder au cahier de textes numérique, dans la grande majorité des collèges.

Qui remplit la case « Bilan de l’acquisition des connaissances et compétences » ?

Il s’agit en fait de l’appréciation générale que l’on a l’habitude de fixer au moment du conseil de classe. Généralement, elle est écrite par le chef d’établissement (ou le professeur principal) après validation du conseil de classe. En cela, rien ne change.

Faut-il mettre des notes pour l’AP ?

Non. Pour l’AP, il est demandé d’indiquer, pour chaque période, « Une indication des actions réalisées » ainsi qu’une appréciation de « l’implication de l’élève » dans celles-ci. Cette dernière dénomination est problématique. Qu’entend-on par « implication » ? La participation de l’élève au travail demandé, à l’activité mise en place et ce, sans tenir compte du résultat ? Dans ce cas quel intérêt ? Ou bien, s’agit-il de savoir si l’élève s’est impliqué, a eu « envie » de faire l’activité, a montré de la bonne volonté ? Dans ce cas, cela peut être dangereux car comment connaître les intentions d’une personne, comment éviter les malentendus, les mauvaises interprétations et les conflits qui peuvent s’ensuivre ?

Faut-il mettre des notes pour les EPI ?

Les EPI ne donnent pas lieu non plus, à proprement parler, à une évaluation de l’élève, même si certains chefs d’établissements font pression pour que cela apparaisse sur le bulletin. Ce sont des enseignements complémentaires auxquels contribuent toutes les disciplines d’enseignement (arrêté du 19 mai 2015). Ils n’ont donc pas à être dissociés de l’appréciation des disciplines dans lesquelles ils s’inscrivent.


Comment le socle est-il validé ?

Le socle est structuré en « 5 domaines ». L’acquisition de ces domaines est validée uniquement en fin de cycle et non à chaque bulletin trimestriel. A la fin de chaque cycle, un formulaire du LSU indique la « maîtrise des composantes du socle ». Elles sont évaluées selon 4 degrés : maîtrise insuffisante / maîtrise fragile / maîtrise satisfaisante / très bonne maîtrise. Le socle est considéré comme maîtrisé à compter du moment où le niveau 3 (« maîtrise satisfaisante ») est atteint dans toutes ses composantes. Une composante non validée en fin de cycle 4 pourra donnée lieu à une validation au lycée.

À cela s’ajoute, dans le bilan du cycle, une appréciation générale : « synthèse des acquis scolaires de l’élève en fin de cycle ». Toute la difficulté sera de savoir comment se fait la décision de cette évaluation car toutes ces « composantes » sont pluridisciplinaires. Le dernier conseil de cycle ou de classe ou de fin de cycle doit aboutir à une synthèse des différents positionnements pour chacune des composantes, synthèse issue des échanges et des réflexions pédagogiques des équipes enseignantes. C’est cette synthèse qui figure dans les bilans de fin de cycle, consignés dans le livret scolaire. Il faudra que les professeurs des différentes disciplines se mettent d’accord pour le même degré de maîtrise. Pas simple et peu cohérent. À moins que l’on fasse une « moyenne » d’avis, ce qui n’aurait pas plus de sens. Mais cette évaluation du socle intéresse-t-elle vraiment qui que ce soit ?

Le livret est-il numérique ?

Oui et non ! Il est numérique au moment où les enseignants le remplissent mais il devient papier (imprimé aux frais de l’établissement) au moment où les parents le reçoivent !

Les textes réglementaires à consulter sur le LSU :

FAQ :