L’intersyndicale (SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT, SNALC, FO, SUD et SNCL) a enfin été reçue par Mme le recteur ce lundi 14 février. Richard Ghis représentait le SNES-FSU.

Il s’agissait pour le SNES-FSU et l’intersyndicale de porter haut et fort notre opposition à la réforme de la filière STI.
Avec près de 240 suppressions d’emplois, notre académie paye le prix fort d’une politique de l’offre de formation et de démantèlement du service public.
Dans ce contexte cette réforme offre au gouvernement un double levier : celui de la réduction du nombre d’emplois et la limitation de l’offre de formation en regroupant différentes filières en quatre segments.
Nous avons rappelé à nos interlocuteurs que la spécificité de la voie technologique serait fragilisée par la quasi disparition des enseignements spécifiquement technologiques permettant à l’élève d’approcher de manière concrète un domaine technique.
Ce serait dramatique dans notre académie -stigmatisée pour ses taux de redoublement, ses faibles taux de passage de 3e en seconde et ses faibles taux d’accès au baccalauréat- où on le sait la voie technologique est un facteur réel de réussite notamment pour les élèves des milieux les plus défavorisés qui risquent de ne plus atteindre un niveau IV de qualification.
Interrogés sur l’avenir de ces élèves, l’administration est convaincue de remplir avec d’autres élèves cette nouvelle filière (davantage profilée pour des séries S) sans pour autant donner des perspectives de formation pour ce type d’élèves, à moins que ce ne soit la formation par l’apprentissage comme le prônait le président Sarkozy à la télévision le jeudi 10 février qui soit proposée.

Défendons la filière et les ateliers

Nous avons aussi dénoncé la diminution des horaires disciplinaires, la fermeture de classes, le regroupement d’enseignements : comme par exemple la disparition de la physique appliquée remplacée par la physique-chimie !

Nous avons aussi condamné les démarches de certaines entreprises qui prétendaient d’ores et déjà racheter le matériel des ateliers et demandé au recteur de refuser la dilapidation de l’outil pédagogique et de travail.

Nous avons remis en cause la pseudo formation qui consiste à imposer à nos collègues de devenir des enseignants polyvalents alors qu’ils ont été recrutés et qualifiés dans une discipline bien spécifique. Si formation il doit y avoir celle-ci ne peut se concevoir que sur le temps de travail et avec remplacement. Le recteur a décidé de prendre en charge financièrement les repas de tous les collègues qui iront en formation à compter de ce jour, mais pas les déplacements !

Nous avons d’autre part rappelé le soutien de la section académique aux diverses actions menées dans les établissements depuis la rentrée.

Le SNES-FSU défend l’idée de l’élévation du niveau de qualification des élèves de la série technologique (niveau 3 ou 2) cela doit se faire avec les élèves qui sont actuellement accueillis dans cette filière.
Sauvons tous ensemble l’enseignement technologique élément fondamental de l’enseignement public en lycée, disons le haut et fort la samedi 19 mars à Paris.