Tous dans
l’action !

L’été n’est encore pas si loin qu’il nous faut pourtant déjà nous tourner vers la nouvelle année scolaire qui va
commencer. L’an passé, à la même époque, nous espérions pouvoir nous inscrire dans des perspectives nouvelles et
pourtant aujourd’hui, force est de constater que le changement pourtant tant espéré et attendu n’est pas au rendez-vous.

Certes, quelques avancées ont eu lieu mais la synthèse est bien maigre et de gros dossiers vont s’ouvrir.

En tout premier lieu, le dossier brûlant de cette rentrée scolaire sera sans conteste le dossier des retraites. Si, au
jour de la rédaction de cette circulaire, il reste quelques points d’interrogation sur le contenu exact de cette réforme (la
FSU doit être reçue le 27 août par le Premier Ministre), nous savons d’ores et déjà que de nouveaux efforts vont être
demandés aux enseignants en activité ou retraités. Le gouvernement tente de nous présenter les nouvelles mesures à
venir comme inévitables et justes : pourtant, nous devons nous attendre à de nouveaux prélèvements voire aussi à un
allongement de la durée de cotisation. Or, ces mesures auraient pour résultat de fixer une durée de cotisation
inaccessible à la quasi-totalité des enseignants voire d’imputer le pouvoir d’achat de tous, actifs comme retraités.

Nous ne cessons de le répéter, d’autres alternatives sont possibles pour le financement des pensions, qui rétabliraient
réellement l’équité. C’est dans ce sens qu’un grand mouvement solidaire et unitaire va pendre forme dès le mardi 10
septembre à l’appel de la CGT, FO, la FSU et Solidaires.

Le second point qui nous fait débuter cette rentrée de façon tout à fait pessimiste est le budget 2014. L’année
dernière, à la même époque, le ministère nous disait placer la rentrée sous le signe de l’urgence et attendre 2013 pour
tout mettre en œuvre pour une véritable refondation. Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous avons bien du mal à voir des
améliorations notables dans les conditions de travail et d’études dans nos établissements. En effet, les prévisions
budgétaires sont loin de prendre en compte les multiples difficultés que nous rencontrons. Certes, le second degré a
été doté de 4 000 emplois nouveaux au budget 2013. Mais ces créations paraissent bien timides eu égard à l’ensemble
des établissements scolaires (collèges et lycées). Il y a même fort à craindre que pour bon nombre d’entre eux, la
rentrée 2013 sera identique voire plus difficile que la rentrée 2012. Pour finir, ce gouvernement ne donne pas de
réponses satisfaisantes pour résoudre la crise de recrutement.

Répétons-le à nouveau : il y a urgence à mettre en place
un véritable plan de pré-recrutements et, dans l’immédiat, un plan d’aide pour permettre aux étudiants aujourd’hui
en Master de préparer les concours avec toutes les chances de les réussir.

Enfin, dernier point qui pour nous est inacceptable, le budget ne prévoit encore une fois, aucune revalorisation
du point d’indice des salaires des fonctionnaires ! Pas besoin de longs discours pour expliquer pourquoi cela n’est pas
admissible. Alors : des enseignants qui travaillent plus longtemps, dans des conditions toujours aussi difficiles et ce,
en devenant toujours plus pauvres : est-ce là le changement tant attendu ? Est-ce là l’ambition de l’éducation nationale
telle que nous la rêvons ? Nous disons : non !

Jean-Pierre Laugier, secrétaire général, le 27 août 2013.

Et pour cela, tous en grève et dans les manifestations
le mardi 10 septembre

  • à Nice à 10h Place Masséna,
  • à 10h Place de la Liberté à Toulon,
  • à 10h30 sous-préfecture de Draguignan