Destruction de l’emploi public

Après l’annonce triomphale de notre recteur le 26 janvier assurant, à qui voulait l’entendre (et surtout le croire !), que notre académie aurait 116 « emplois » d’enseignants supplémentaires à la rentrée 2010 la réalité pour les personnels et les élèves est tout autre.

Même si le ministre de l’éducation nationale en visite à Valbonne a repris à son compte ces propos, les chiffres fournis par les Inspecteurs d’académie et le recteur à l’issue des CTP ne peuvent masquer la destruction de l’emploi public dans notre académie.

Variation des effectifs Variation des postes définitifs

Collèges du Var + 222 -3

Collèges des Alpes-Maritimes - 251 -5

Lycées généraux et technologique+ 193 -19

Lycées professionnels + 1035 + 25

Total académie + 869 -2

Pour le second degré avec près d’un millier d’élèves supplémentaires le recteur supprime au final deux postes à titre définitifs dans nos établissements, réservant au passage 5 postes pour l’internat d’excellence qui doit…accueillir au plus 30 internes !

Des mesures scandaleuses pour le service public et ses personnels

Interpellé par les représentants du SNES lors du ctpa du vendredi 26 mars sur cette politique désastreuse, le recteur a été contraint d’expliquer son alchimie (comment avec 116 emplois de plus il ferme des postes définitifs ?).

Il a dû annoncer la « création » de 95 postes provisoires (BMP) pour accueillir des stagiaires à temps plein et le gel de 110 postes définitifs (voir la liste sur www.nice.snes.edu) soustraits du mouvement général pour assurer l’affectation des 212 stagiaires qui rentreront au 1er septembre dans notre académie.

Il est certain que les 73 collègues victimes d’une mesure de carte scolaire apprécieront ( www.nice.snes.edu/spip.php?article535 ).
Ainsi que ceux à qui le recteur veut imposer 1 500 heures supplémentaires (l’équivalent de 83 postes) et tous ceux qui ne pourront obtenir une mutation grâce à ce « grand bazar ».

L’intersyndicale du second degré (SNES, SNEP, SNUEP, CGT, SNALC ) a dénoncé avec force cette situation.
Elle appelle l’ensemble des personnels à informer les usagers et sensibiliser l’opinion sur la question, à faire connaître avec force ce scandale, à discuter des actions à entreprendre dès le retour des congés de printemps pour contraindre le recteur à revoir sa copie.

Le remplacement de personnels qualifiés et formés installés sur des postes définitifs par des personnels stagiaires ou contractuels sur des supports provisoires ne peut en aucun être un progrès pour le service public d’éducation.