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Depuis la rentrée, les médias et les politiques n’ont eu de cesse de dénoncer les “ erreurs de l’orientation ” :

  • Des centaines d’élèves qui ne trouvent pas de place dans les spécialités professionnelles qu’ils avaient choisies
  • Des élèves et des étudiants en difficulté qui ne peuvent se réorienter
  • Des taux d’échec et de sortie sans diplôme universitaire préoccupants... Loin des chiffres démesurés de taux d’échec à la fin du premier cycle annoncés par divers ministres (40%... 70% !), le taux de 11% publié par le CEREQ, organisme sérieux, est encore trop important !

Mais à qui la faute ?

  • Qui veut réduire les dépenses de l’Etat sur le dos de son système scolaire ?
  • Qui décide de la fermeture des classes, des options, des spécialités professionnelles ? Qui supprime des sections en lycées professionnels publics au profit de l’apprentissage ? Qui sabre les moyens (ZEP) destinés à prévenir l’échec et à le combattre dans les établissements ?
  • Qui exige de tous les élèves et étudiants des trajectoires scolaires et universitaires “ en ligne droite ” en concevant un système qui ne leur permet pas le droit à “ l’erreur d’aiguillage ” ?
  • Qui asphyxie les CIO et divise par 5 le recrutement des conseillers d’orientation-psychologue (co-psy) ? Qui décide de ne remplacer qu’un départ de co-psy sur 4 ?

Le ministère veut faire passer des projets très dangereux pour la jeunesse, en les justifiant par des dysfonctionnements qu’il organise lui-même !

  • Il met en place des parcours à deux vitesses : lycées d’excellence, bourses au mérite et grandes écoles pour les uns ; socle commun, apprentissage junior, formations courtes et emplois précaires pour les autres...
  • Il facilite l’entrée dans les collèges et lycées, d’organisations professionnelles pour assurer leur propre promotion, de services privés pour dispenser des informations non vérifiées, du conseil en ligne “ prêt à porter ”, voire du “ coaching ” payant...
  • Sous couvert de créer un “ grand service public d’orientation ”, il prévoit d’arracher les CIO de leur ancrage dans la formation initiale en les amalgamant avec les organismes de l’emploi, il veut réorienter l’activité des co-psy vers les publics à la recherche d’insertion professionnelle, à la sortie du système scolaire.
  • Il fera alors prendre en charge la préparation et le suivi de l’orientation des élèves par les professeurs...

Nous exigeons

  • Le droit à une orientation éducative, progressive et continue qui ne soit pas uniquement pilotée par des débouchés locaux à court terme
  • Une réforme des structures de l’Education nationale avec plus de passerelles entre les filières, des moyens pour les élèves et les étudiants en difficulté, des aides financières : un droit à l’erreur !
  • Un véritable service public d’information, de psychologie et d’orientation, doté de co-psy beaucoup plus nombreux, et articulé avec un vrai service public de l’aide à l’insertion et à la formation permanente
  • Une programmation des recrutements pour aboutir à un doublement du nombre de co-psy et directeurs de CIO en 5 ans
  • Des CIO revalorisés, dotés de moyens modernes adaptés à un accueil personnalisé.