Alors que le projet de décret sur les obligations de service des enseignants est rejeté par la profession depuis des mois, le ministre de l’Education tente de passer en force en convoquant le Comité technique paritaire ministériel et en inscrivant le décret à son ordre du jour.

D’après les premiers résultats parvenus au SNES à partir d’un échantillon représentatif d’établissements de l’académie, l’appel à la grève du SNES et de l’intersyndicale des 15 (représentant plus de 99% de la profession) a été suivi par près de deux collègues sur trois dans les lycées et collèges du Var et des Alpes-Maritimes (plus de 60% de grévistes). Les manifestations organisées à Nice et à Toulon ont rassemblé respectivement 500 et 1000 personnes déterminées à poursuivre la mobilisation : rendez-vous a d’ores et déjà été pris pour la grande manifestation nationale à Paris en janvier.

Cette grève est pour le second degré l’une des plus fortes depuis 2003. Elle donne la mesure de la colère qui anime la profession face aux initiatives et au mépris d’un ministre qui n’écoute rien et fait la leçon sur tout.

Les enseignants rejettent le projet de décret sur les obligations de service

  • parce qu’il a pour objectif premier de supprimer des postes au détriment des enseignants comme des élèves, alors que nous sommes l’académie la plus mal dotée en France métropolitaine
  • parce qu’il se traduit pour eux par une augmentation de leur charge de travail ou par une réduction de leur salaire (remise en cause des premières chaires, des heures de labo, etc.)
  • parce qu’il porte atteinte à la qualité de l’enseignement et dénature leur métier (affectations sur deux disciplines, affectations sur deux ou trois établissements) ;

Le SNES demande avec l’intersyndicale

  • le retrait du projet de décret
  • l’ouverture de véritables négociations sur la prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.

Pour le SNES, cette grève est une nouvelle étape dans la bataille qu’il mène depuis des mois sur la question du temps de travail des enseignants avec, notamment, la grève du 28 septembre et la journée nationale d’expression du 29 novembre, les 50 000 signatures de la pétition « temps de travail : la coupe est pleine ! », et l’opération « Vérité -temps de travail des enseignants. » Il entend poursuivre cette bataille avec l’intersyndicale et fait la proposition d’une manifestation nationale en janvier.

À Nice, le 18 décembre 2006 - 17h45