8 janvier 2007

Actualités

Poursuivre et amplifier la mobilisation, obtenir le retrait des projets de décrets.

Un succès incontestable

Le succès de la journée de grève du 18 décembre n’est contesté par personne excepté...par le ministre et le recteur. Les chiffres donnés par le recteur lors de l’audience de l’intersyndicale sont affligeants et, 32% en collège et 38% en lycée, sans précisions sur le nombre réel d’établissements ayant transmis des chiffres. Dans le même temps la direction académique avec les remontées de près de 60 établissements pouvait annoncer dans la transparence près de 60% de grévistes. Ministre et recteur sont donc de plus en plus isolés face à une profession qui a rarement été aussi unie et qui exige le retrait de projet de textes qui vont dénaturer nos métiers et amoindrir la qualité du service public d’éducation.

« perseverare diabolicum » Monsieur le Ministre !

Drôle de bonne année que nous souhaite le Ministre dans ses premières déclarations après la trêve des confiseurs puisqu’il décide d’envoyer les textes contestés devant le conseil d’Etat et confirme les milliers de fermetures de postes pour la prochaine rentrée.

La première lecture des documents préparatoires au CTPM du 11 janvier sur la « distribution » des postes pour la rentrée 2007 conforte nos analyses faites du projet de loi de finances. Le second degré dans son ensemble est bien dans la ligne de mire. Notre académie risque de perdre encore 176 postes (82 au titre de la « variation démographique et du rééquilibrage entre académies » et 94 « au titre des décharges et mesures diverses » (sic !) ).
Alors que le classement de notre académie pour l’année scolaire 2006/2207 s’est encore dégradé. Nous le savions par notre vécu quotidien, mais même le ministre le confirme : 26e sur 30 pour les collèges, dernier pour les lycées et 28e sur 30 pour les LP (classement entre académies métropolitaines).

L’heure n’est certainement pas à l’attentisme mais bien à la poursuite de l’action pour obtenir non seulement le retrait de ces nouveaux projets de décrets, mais aussi un changement radical de la politique éducative menée par ce gouvernement avec la mise en place d’une politique éducative réellement ambitieuse pour tous.

C’est la remise en question du métier par la déqualification et l’alourdissement de la charge de travail que nous refusons : introduction de la bi- voire de la polyvalence, augmentation des tâches périphériques, dispositifs arbitraires comme la note de vie scolaire, nouvelle définition des missions par la négation de la spécificité et la disparition programmée du métier de CO-Psy avec les entretiens individualisés en 3e à la charge des professeurs principaux. La section académique poursuivra l’information des collègues, recensera et diffusera les initiatives locales. Le SNES appelle à tout mettre en œuvre pour mettre en échec ces nouveaux dispositifs.

Le contentieux sur nos salaires et nos pensions s’aggrave encore et le ministre de la fonction publique veut « moderniser » la fonction publique avec comme seuls objectif une réduction des coûts, le renforcement de hiérarchies intermédiaires et la disparition du statut de fonctionnaire pour assurer des missions de service public.
La mise en place du CDI, loin de régler la situation des personnels précaires, va générer de nouvelles discriminations. Nous sommes intervenus pour que les conditions d’obtention du CDI soient les plus souples possibles. Nous réaffirmons la nécessité de garantir le réemploi de tous et la mise en place d’un véritable plan de titularisation.

Des actions pour peser sur tous les dossiers

Au niveau de l’académie, la situation faite aux TZR (affectations sur plusieurs communes éloignées, pressions pour enseigner une discipline connexe, affectation imposée dans une zone limitrophe...) nécessite une réaction forte de tous les personnels. Cette situation scandaleuse doit cesser et nous appelons tous les personnels à un pique-nique revendicatif mercredi 31 janvier devant le rectorat, suivi d’une audience. Le conseil syndical proposera lors de la CA nationale que cette journée soit une journée nationale d’action sur ces questions.

Le plan ambition réussite confirme nos inquiétudes et doit retenir l’attention de tous : gâchis des moyens supplémentaires orchestré par l’administration, mise en place de hiérarchies intermédiaires, refus d’inclure la concertation sur le temps de travail, refus d’une formation ambitieuse pour tous. La section académique du SNES poursuivra donc l’information sur ces mesures et popularisera les assises ZEP 06 auprès de tous les enseignants et des associations de parents d’élèves.

Face à la « dotation » prévisible pour notre académie, c’est-à-dire à une nouvelle amputation de moyens, le conseil syndical décide d’appeler chaque établissement à envoyer un représentant devant le rectorat à l’occasion du CTPA de janvier sur la répartition des moyens. Le SNES proposera à la FSU ainsi qu’aux autres organisations syndicales et aux fédérations de parents de participer à ce rassemblement, qui doit être un moyen supplémentaire de dénoncer la situation faite à notre académie en termes de conditions de travail des personnels et de scolarisation de nos élèves.

Dans ce contexte un certain nombre d’actions ont été décidées, la plupart du temps dans une unité large, mais le conseil syndical réaffirme la nécessité d’utiliser tous les leviers possibles pour parvenir à faire reculer le ministre sur la réécriture de nos statuts, pour faire reculer ce gouvernement sur les nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2007 et peser sur le débat à l’élection présidentielle pour faire entendre les revendications et les analyses des personnels.

Le SNES avec l’intersyndicale des quinze appelle tous les personnels à interpeller le premier ministre le 11 janvier en cosignant massivement le courrier de l’intersyndicale et en l’adressant au 1er Ministre.

Le SNES sollicite toute la profession pour une participation massive à la manifestation nationale du 20 janvier pour l’éducation décidée par la FSU, qui doit être l’occasion de faire à nouveau pression sur le ministre et permettre d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur les questions d’éducation tant en ce qui concerne le système éducatif que ses personnels. Cette participation peut prendre la forme d’une inscription dans le TGV pour aller manifester à Paris ou d’une participation à la collecte qui est organisée pour financer le déplacement. Le conseil syndical regrette que les autres organisations syndicales déclinent leur participation à cette action qui peut pourtant peser fortement sur les décisions.

Si le ministre et le 1er ministre continuent de rester sourds à nos revendications, le recours à la grève et sa reconduction se pose. Après la manifestation nationale du 20 janvier, le conseil syndical ne souhaite écarter aucune hypothèse et formes d’action et si possible dans l’unité la plus large. Nous devons aussi prendre en charge avec la FSU les questions fonction publique (salaires, pensions, modernisation,...), la lutte pour la défense du système de santé (tentative de développer l’automédication et de mettre en place des programmes d’aide à l’observance confiés aux laboratoires pharmaceutiques notamment) et là aussi essayer de développer des actions unitaires d’ampleur face aux enjeux.

Faire vivre le SNES

Le conseil syndical appelle l’ensemble des syndiqués et les responsables d’établissements à :

  • Poursuivre la campagne de syndicalisation
  • Participer à la vie démocratique du SNES en votant sur les rapports d’activité et financier académiques et nationaux
  • Préparer dans chaque établissement le congrès académique du SNES qui se déroulera à Falicon le 15 et 16 mars et qui précèdera le congrès national de Clermont-Ferrand, en envoyant des motions, des textes, des contributions à partir des pré rapports qui seront publiés dans l’US du 12 janvier.

Pour : 37, Contre : 0, Abstention : 0, Refus de vote : 0