24 novembre 2009

Actualités

Comptabilisation des grévistes dans l’éducation nationale

Le Ministère de l’Education Nationale s’est doté depuis l’an dernier d’un mode de comptabilisation des grévistes dont l’objectif est de minorer scandaleusement les taux de grévistes annoncés à la presse.

Les rectorats ne prennent en compte que les grévistes constatés à 8 h.
Tout collègue prenant son service plus tard dans la journée, à 9 h, à 10 h à 14h, est alors d’office considéré comme non-gréviste, qu’il se présente ultérieurement à son poste ou non.

Ce nombre de grévistes est ensuite rapporté à l’ensemble des personnels, qu’ils soient en exercice ou non, qu’ils soient appelés à faire grève ou non.
Par exemple, les chefs d’établissements sont comptés d’office comme personnels non-grévistes. Les personnels en maladie, en congé sont comptés comme non-grévistes alors qu’ils ne sont pas attendus dans les établissement le jour de la grève.
Quant à un agent exerçant son service à mi-temps, il est comptabilisé comme un demi-gréviste !

Avec cette méthode de comptabilité, le Ministère réduit au moins de moitié les taux de grévistes annoncés à la presse le jour de la grève. Il va de soi par contre que les retraits de salaire seront ensuite effectués à partir d’un décompte effectif des grévistes, ce taux n’étant ensuite pas médiatisé dans l’après-coup de la grève.

Pour le SNES, le taux de gréviste doit être calculé en rapportant le nombre de collègues ne se présentant pas à leur poste au nombre de collègues attendus à l’heure du décompte, seule façon d’évaluer de façon objective l’ampleur de la mobilisation.