Le rectorat, pourvoyeur de fake news !
Le congé de formation professionnelle, kesako ?
Pour nombre de collègues certifiés, ce congé est utilisé pour préparer l’agrégation dans de bonnes conditions. Ce souci légitime d’approfondir ses connaissances disciplinaires se double d’une tout aussi légitime aspiration à une évolution salariale. Il faut croire que notre ministre, malgré sa communication, a bien du mal à convaincre les personnels avec sa « revalorisation historique » !
Les critères d’attribution sont simples : les collègues sont classés suivant le nombre de demandes antérieures et ensuite suivant leur âge.
Mais le faible nombre de mois de CFP disponibles est très loin d’être à la hauteur des demandes des personnels. Ainsi, l’an dernier, 27 collègues à leur 11e ou 10e demande ont pu en bénéficier sur … 586 demandeurs. L’engorgement est grand !
Précipitation rectorale
Les collègues savent donc qu’il ne faut pas oublier, année après année, de renouveler leur candidature, sous peine de reculer de bien plus d’un an dans la liste d’attente !
Plusieurs collègues qui candidataient pour la 11e fois cette année nous ont contacté à la mi-mai. Ils ont en effet découvert en se connectant sur estérel/cofpi que le CFP ne leur était pas accordé :
Pourtant au vu de leur rang dans le classement de l’an dernier, à moins d’une réduction très importante du nombre de mois de congés à répartir et d’une arrivée massive de collègues d’autres académies avec un nombre énorme de demandes, ils devaient bénéficier d’un CFP l’an prochain !
Erreur manifeste ? C’est probable puisque nous n’avons trouvé aucun collègue qui avait sa demande acceptée !
Mais cette façon de procéder n’est pas admissible.
En effet, ce nouveau couac (il y en a déjà eu un l’an dernier sur cette même opération de gestion) est un exemple supplémentaire d’un changement de fond dans la relation entre notre employeur et les personnels. Tout se passe ici comme si ce qui est important c’est d’aller vite dans l’information donnée aux collègues, très vite, pour court-circuiter les élus en CAP … quitte à donner de fausses informations.
La loi de transformation destruction de la Fonction Publique retire aux CAP la plupart de ses missions de vérification et d’amélioration des projets de promotion (accès à la hors classe, à la classe exceptionnelle, liste d’aptitude), de mutations etc. Les collègues peuvent constater à chaque opération la principale conséquence de cette loi : l’information des personnels est dégradée. Son corollaire, l’opacité des décisions rectorales et ministérielle, nouvelle règle de gestion, est le ferment de la défiance des personnels.
Pour autant il reste quelques CAPA, il faut croire que pour notre administration c’est déjà trop !
Evidemment les personnels peuvent toujours compter sur la vigilance et l’expertise des élus SNES-FSU. Ils continueront à défendre les droits des personnels dans toutes les instances !
Prochain rdv : les CAPA sur les refus de CFP prévues le 27 mai pour les certifiés, le 31 mai pour les CPE et les Psyen et … on ne sait pas encore pour les agrégés !!