Le droit à l’avortement reste un combat vivace en 2025. Même en France où celui-ci est
reconnu, les personnes désirant avorter se heurtent à des obstacles. D’après une enquête Ifop
demandée par Le Planning Familial publiée en 2024, environ 8 femmes sur 10 qui ont eu recours
à un avortement reconnaissent des difficultés dans son accès. Ainsi le délai d’attente dans les
établissements de santé semble dépasser les 5 jours recommandés par l’OMS. Au-delà du manque
d’infrastructures… il est effarant de constater qu’une femme sur deux n’a pas obtenu d’arrêt de
travail pour pratiquer une IVG. Nous devons continuer à nous mobiliser pour que l’IVG soit
accessible partout et pour toutes les personnes qui le souhaitent, sans pression ni jugement.
À cette occasion, il faut souligner que la charge contraceptive est encore presque
exclusivement supportée par la femme au sein du couple hétérosexuel en France. Si cette
responsabilité peut être pesante, elle a aussi un impact fort sur le corps des femmes qu’il s’agisse de
contraception hormonale ou d’un DIU (dispositif intra-utérin) au cuivre. La recherche médicale n’a
pas encore réussi à proposer une solution satisfaisante aux femmes. D’ailleurs, une femme de moins
de 40 ans qui voudrait avoir une ligature des trompes se heurte encore au refus catégorique de la
part du corps médical. Il est temps que la contraception soit prise au sérieux et que sa charge soit
partagée au sein du couple. Des moyens de contraception pour les hommes existent mais ils
intéressent peu les laboratoires. Les femmes ne peuvent plus accepter de subir ces effets
indésirables multiples. Faisons de la contraception un véritable enjeu de réflexion, de
développement scientifique et de partage des charges.
Pour toutes questions et problématiques concernant le secteur femmes, n’hésitez pas à écrire
à l’adresse secteur-femmes@nice.snes.edu. Une permanence est aussi assurée au local de Toulon
(04 94 92 36 77) tous les premiers vendredis du mois de 15h à 18h.
Marie Guiraud.