La rentrée 2008 ne s’est pas bien passée, contrairement à ce que Ministre et Recteur ont prétendu dans les médias.
Comment pourrait-il en être autrement avec la suppression de plus de 400 postes d’enseignants dans notre académie (4 500 suppressions prévues nationalement pour les collèges et lycées à la rentrée 2009 !) et l’échec cuisant de l’imposition des heures supplémentaires ?
Un ministre, contraint de communiquer en plein mois de juillet pour annoncer une « prime » mensuelle de 50 euros, un Recteur, contraint pendant l’été de transformer en Bloc Moyen Provisoire une partie des heures supplémentaires : c’est le résultat du refus massif de toute une profession, largement orchestré par le SNES d’œuvrer à la casse du service public d’éducation .
Pourtant nos conditions de travail et celles de nos élèves se sont encore dégradées, en particulier en ce qui concerne les effectifs par classe : de nombreuses divisions en collège avec 29 voire 30 élèves et en lycée un nombre important de divisions à plus de 35 élèves ! Des vies scolaires sinistrées suite aux décisions du recteur.
C’est bien la réussite de l’ensemble de nos élèves qui est ainsi compromise.
Des personnels méprisés par le représentant du ministre : passées les bornes plus de limites !
Nous avons déjà eu l’occasion de rendre compte des turpitudes estivales de notre recteur : il a en effet maintenu une dizaine d’affectations sur trois établissements pour des collègues TZR, en plus des très nombreuses affectations dans deux établissements très éloignés. Cela montre la méconnaissance des spécificités de nos métiers et le refus de les prendre en compte : qu’importent les enseignements ? priorité aux équations budgétaire et à la gestion à l’heure près !
Le mépris des personnels se traduit pour nos collègues non-titulaires par un passage obligatoire par la case vacation (pas de congé maladie, pas de congés payés, pas de prise en compte pour la retraite) sur des postes vacants à l’année au lieu d’un vrai contrat !
Non content de cela, le Recteur se met hors la loi en refusant d’appliquer la loi. Il viole les décrets de 1950, qui régissent nos statuts et que par l’action majoritaire des personnels le gouvernement a été contraint de maintenir en retirant les décrets « De Robien » en juin 2007 ! Il a signé des arrêtés d’affectation illégaux pour obliger des collègues en poste fixe à assurer un complément de service dans une autre commune.
Malgré des interventions répétées du SNES, exigeant l’application de la loi de la part du représentant du Ministre (ce qui est tout de même la moindre des choses), le choix délibéré de ne pas appliquer la loi a été fait.
Le SNES soutient tous les collègues concernés et les invite à contacter la section académique pour envisager avec eux les suites à donner, qu’il s’agisse de procédures amiables ou contentieuses.
REAGISSONS COLLECTIVEMENT
Le 7 octobre répondons au Ministre et au Recteur, en participant massivement à la grève et aux manifestations, pour exiger :
- des conditions de travail décentes,
- le respect des textes en vigueur,
- une autre politique budgétaire qui assure des salaires décents
- et une amélioration de nos conditions de travail.