Après Gérard Philipe, c’était au tour du collège des Mûriers de rentrer dans l’action aujourd’hui.
Jeudi soir, les élus au Conseil d’administration ont reçu une véritable douche froide lorsque les émissaires du rectorat sont venus prêcher la bonne parole au collège après l’avoir fait auparavant à Gérard Philipe.
Le discours officiel tenu n’a pas été tout à fait le même dans les deux collèges cannois : s’il pèse un risque sur le collègue des Mûriers, il est « un peu » moins important que sur le collège Gérard Philipe semble-t-il. L’attitude et les propos tenus ont été inadmissibles. Après avoir fait miroiter le maintien de la prime ZEP aux professeurs pendant trois années, il leur a été demandé de fournir des « arguments » qui motiveraient leur maintien dans le dispositif d’éducation prioritaire, de « prouver » qu’ils le méritaient.
Croire que les collègues ne voient dans la perte du label qu’une perte financière c’est avoir une piètre image de nos collègues motivés et déterminés.
Ainsi aujourd’hui tous les enseignants ont débrayé deux heures pour exprimer leur opposition ferme et définitive à cette injustice qui les menace. Ils en ont profité pour prendre le temps d’expliquer à leurs élèves ce qui se passait et pour rédiger une demande d’audience adressée à Madame le Recteur et à Monsieur l’IA-DASEN.
Si ces deux établissement de Cannes la Bocca venaient à sortir du dispositif d’Éducation prioritaire ce sont toutes les écoles primaires de secteur qui en sortiraient également. Le SNUIPP a donc d’ores et déjà déposé un préavis de grève pour le lundi 1er décembre et invite les collèges de La Bocca à se joindre à eux.
Nous invitons nos collègues à rester solidaires : aucun collège ne doit sortir de la nouvelle carte prioritaire. Si personne ne peut nier la nécessité de l’entrée en Éducation prioritaire de nouveaux collèges, il est hors de question de déshabiller Pierre pour déshabiller Paul.
Le compte n’y est pas dans l’Académie, ce n’est pas à nos collègues et aux élèves des quartiers les plus défavorisés d’en faire les frais !
Le SNES-FSU reste aux côtés des collègues des établissements menacés et se met à leur disposition pour les accompagner dans leurs actions.
Fabienne Langoureau, Secrétaire générale adjointe du SNES-FSU