Il y a deux ans, notre employeur s’était engagé dans une voie qui, sans remettre en cause le caractère précaire des collègues non-titulaires, constituait un cadre qui apportait certaines protections. Il s’agit du cadre de gestion des contractuels et des contrats sur zone de remplacement (CZR).
Recrutement des neo-contractuels dès juillet, petite période de formation en août, bonifications indiciaires en fonction de l’éloignement entre les établissements de rattachement et d’exercice, de la modalité de remplacement, de l’isolement de certains établissements, reconnaissance de l’expérience professionnelle, nouvelle grille indiciaire … Pour le rectorat, l’objectif était de fidéliser un vivier de remplaçant et d’attirer de nouveaux personnels. Même porteur d’avancées, cela est loin de répondre aux mandats du SNES-FSU : la seule vraie protection contre la précarité c’est le statut de fonctionnaire et, pour cela, nous exigeons un plan de titularisation !
L’an dernier, le rectorat a imposé des changements dans les contrats qui devaient être signés pour l’année 2025-26. Evidemment, il s’est agi de dégrader certains points du cadre de gestion des CZR (augmentation des zones à couvrir, indiciaire remplacé par de l’indemnitaire …) et donc les conditions de travail des personnels. Toute ressemblance entre les premiers CZR et la notion d’appartement témoin est évidemment appropriée.
En parallèle, la rectrice a diminué le potentiel de remplacement de 21 équivalents temps plein. Il faut croire que les élèves qui se sont retrouvés sans professeur pendant des semaines voire des mois (en lettres modernes, en économie-gestion …) n’ont pas été assez nombreux l’an dernier !
A cet environnement défavorable, s’est ajouté un virage à 180° de la politique de recrutement du rectorat. A la rentrée 2024, des CZR étaient signés avant une possible affectation. Cette année, les CZR ont été reconduits s’ils étaient, dès le 1er septembre, associés à une suppléance. La section académique a donc logiquement noté un nombre important de contractuels qui n’avaient plus de CZR et qui attendaient une affectation (particulièrement en italien et en anglais), sans nouvelle, sans rémunération. Le rectorat aurait envoyé à ces collègues un courrier le 25 juillet les informant d’un possible non renouvellement. A ce jour, aucun collègue n’a été en mesure de nous fournir ce courrier … Drôle d’exemple de gestion humaine des ressources !
En parallèle, nous avons été sollicités par des collègues titulaires sur zone de remplacement qui sont aussi soumis à des conditions de travail dégradées : affectations sur plusieurs établissements (jusqu’à 4 !), avec des emplois du temps intenables, à 1h30 de trajet de leur domicile, situations médicales pas toujours prises en compte …
Enfin, comme l’an dernier, cette rentrée a été médiatiquement présentée comme réussie. Elle est en fait porteuse de dégradations des conditions de travail des personnels. En outre, les besoins de remplacement qui vont apparaître durant l’année seront moins bien couverts car, pour notre employeur, la mission de remplacement n’est pas une priorité.
Nous attendons des services rectoraux une gestion plus humaine de tous les personnels quel que soit leur statut !
Ps Cause ? Conséquence ? Hasard ? le poste de cheffe du service du remplacement est vacant depuis le 1er septembre ...