Une rentrée à réussir ...
Après quelques semaines de vacances méritées, vacances que
l’on nous conteste en voulant faire croire qu’elles pèseraient sur la
réussite de nos élèves pour en occulter les véritables causes, nous
allons retrouver le chemin de nos établissements et repartir pour
une nouvelle année scolaire.
Ministre et recteur auront beau jeu de vanter dans les média
une rentrée « techniquement » réussie. Mais c’est quoi, une rentrée
« techniquement » réussie ?
Une rentrée où chaque élève du second degré est accueilli dans
des conditions matérielles et d’encadrement, par des personnels
formés et qualifiés, permettant sa réussite ?
Une rentrée où des élèves dans des classes aux effectifs pléthoriques,
ont face à eux un adulte quels que soient son statut ou sa
formation ?
Poser la question, c’est y répondre !
Ces quelques semaines de vacances ne suffiront pas pour faire
oublier les problèmes qui se posent à nous.
En dépit de revers électoraux inégalés, le gouvernement poursuit
avec acharnement ses politiques d’austérité. Si l’Éducation nationale
reste, pour l’instant, relativement préservée en termes d’emploi,
il en est tout autrement en ce qui concerne nos rémunérations.
Un septennat de blocage salarial ! Nos salaires nets baissent
et nos professions sont déconsidérées.
Une revalorisation de nos métiers et de nos salaires est nécessaire.
Nécessaire, car elle n’est que justice pour les personnels déjà
en place qui face aux vents contraires de réformes parfois ineptes,
tiennent le cap de la réussite de leurs élèves. Nécessaire, pour l’avenir
du service public d’Éducation car les étudiants se détournent
de nos métiers : nombre de places aux concours sont restées vacantes
faute de candidats.
Face à ces conditions de travail dégradées et à ce déclassement
salarial, le SNES-FSU invite les collègues à se réunir à la rentrée
dans les établissements, à dresser l’état des lieux et des besoins qu’il
fera connaître au ministre et au recteur, à développer des actions
diversifiées.
L’automne prochain verra aussi se mettre en place la consultation
sur le projet de socle commun de compétences, de connaissances
et de culture ; il est important que la profession y fasse
entendre son avis, sa conception du second degré, de même que
sur la question de l’évaluation des élèves, instrumentalisée par certains
pour mettre en cause les examens nationaux.
Cette reprise du débat collectif et la montée des actions locales
devront permettre de déboucher sur une mobilisation nationale
rassemblant largement autour de nos revendications pour le second
degré et ses personnels.
ALAIN GALAN, LE 28 JUILLET 2014.