La dénaturation de nos métiers (bivalence, affectations sur plusieurs établissements,..) amplifiée par la publication pendant nos congés scolaires des décrets de Robien, la détérioration continue de nos conditions de travail et de celles de nos élèves avec les suppressions massives de postes menacent gravement le service public d’éducation et la réussite de nos élèves.
Nos collègues ne s’y trompent pas et sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour refuser la casse de nos métiers. Après le succès des grèves du 18 décembre et du 8 février, après la réussite de la manifestation nationale du 20 janvier, à l’appel du SNES et de l’intersyndicale du second degré nos collègues dans l’académie comme dans d’autres ont multipliées les actions locales face l’entêtement du gouvernement et de Robien.
De nombreux établissements ont refusé les DGH avec le soutien et l’appui des parents d’élèves, et dans notre académie la moitié des lycées s’est prononcée pour refuser l’organisation du Bac blanc afin de continuer à alerter l’opinion et les responsables politiques actuels et futurs sur l’ineptie qui consiste à supprimer l’heure hebdomadaire accordée aux personnels préparant les élèves au baccalauréat.
A l’heure où le pays connaît un débat politique et doit décider de son avenir, au-delà d’un ministre en sursis qui a déjà montré son mépris pour les personnels sous son autorité, il est urgent de poursuivre l’interpellation des candidats républicains aux prochaines élections, afin qu’ils se prononcent clairement sur l’avenir du second degré et de ceux qui le font vivre : décrets statutaires, postes et recrutements, pouvoir d’achat, conditions de travail...
L’appel à la grève du 20 mars initiée par le SNES s’inscrit donc dans cette perspective.
Si la responsabilité de la rentrée catastrophique qui s’annonce incombe prioritairement au gouvernement et au ministre de Robien, Recteur et Inspecteurs d’académie ont aussi la leur en multipliant les postes à complément de service sur plusieurs établissements sans aucune limite géographique, en dégradant nos conditions de travail. C’est pourquoi le SNES appelle des délégations d’établissements à se rassembler à 9h30 devant le rectorat vendredi 23 mars, un préavis de grève sera déposé pour couvrir les débrayages. Ce sera l’occasion de peser sur les décisions du Recteur lors du Comité Technique Paritaire sur les ouvertures et fermetures de postes.
Le SNES appelle les personnels à participer aux assises départementales de l’Education prioritaire à l’initiative de la coordination ZEP 06 avec le soutien du SNES et du SDEN-CGT.
Le SNES appelle les personnels à participer à la manifestation du samedi 31mars à Barjols à l’initiative de la coordination des établissements du centre Var et haut Var.
Dans la première semaine du mois d’avril, le SNES appelle les secrétaires de S1 à tenir l’heure d’information syndicale afin de tirer un bilan des actions en cours et des perspectives envisagées.
Le SNES demande l’abandon des dispositifs répressifs et l’annulation des sanctions contre les militants du mouvement social, (par exemple en ce qui concerne le CPE Roland Veuillet), et l’application effective par l’Etat de ses lois et réglementations concernant les droits des personnels de la Fonction Publique.
Le contentieux sur les salaires et les pensions demeure, les quelques concessions ministérielles sur l’augmentation du nombre de possibilités de promotion à la hors-classe, qui est à mettre au crédit de l’action syndicale, n’y changeront rien.
Nous continuons à revendiquer la refonte de la grille indiciaire, l’augmentation du point d’indice, l’indexation des pensions sur les salaires.
Le SNES avec la FSU et les autres organisations de la fonction publique, mettra tout en œuvre pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat (20% depuis les années 80) et redonner une attractivité à nos carrières.
Pour : 56
Contre : 0
Abs : 2
Rdv : 0