Collèges et lycées : on continue !
La dénaturation de nos métiers (bivalence, affectations sur plusieurs établissements,..) amplifiée par la publication pendant nos congés scolaires des décrets de Robien, la détérioration continue de nos conditions de travail et de celles de nos élèves avec les suppressions massives de postes menacent gravement le service public d’éducation et la réussite de nos élèves.
Peser sur la politique éducative actuelle et celle à venir.
Nos collègues ne s’y trompent pas et la mobilisation va croissante depuis plusieurs semaines pour refuser la casse de nos métiers. Après le succès des grèves du 18 décembre et du 8 février, après la réussite de la manifestation nationale du 20 janvier, à l’appel du SNES et de l’intersyndicale du second degré nos collègues dans l’académie comme dans d’autres ont multipliées les actions locales face l’entêtement du gouvernement et de Robien. De nombreux établissements ont refusé les DGH avec le soutien et l’appui des parents d’élèves, et dans notre académie la moitié des lycées s’est prononcée pour refuser l’organisation du Bac blanc afin de continuer à alerter l’opinion et les responsables politiques actuels et futurs sur l’ineptie qui consiste à supprimer l’heure hebdomadaire accordée aux personnels préparant les élèves au baccalauréat.
A l’heure où le pays connaît un débat politique et doit décider de son avenir, au-delà d’un ministre en sursis qui a déjà montré son mépris pour les personnels sous son autorité, il est urgent de poursuivre l’interpellation des candidats républicains aux prochaines élections, afin qu’ils se prononcent clairement sur l’avenir du second degré et de ceux qui le font vivre : décrets statutaires, postes et recrutements, pouvoir d’achat, conditions de travail... L’appel à la grève de ce jour, suivie par plus d’un enseignant sur 3 (près de 40% de grévistes) est un nouveau succès. La candidate socialiste et le candidat de l’UDF, après celui de la LCR et celle du PCF se sont prononcés pour le retrait des textes de Robien du 12 février 2007.
De Robien en a rêvé, le recteur l’a fait !
Si la responsabilité de la rentrée catastrophique qui s’annonce incombe prioritairement au gouvernement et au ministre de Robien, Recteur et Inspecteurs d’académie ont aussi la leur en multipliant les postes à complément de service sur plusieurs établissements (plus de 200 dans notre académie !) sans aucune limite géographique (Nice-Vence ou Le Luc-Lorgues !), en dégradant nos conditions de travail et s’inscrivant ainsi pleinement dans cette logique de casse du service public. C’est pourquoi le SNES avec le SNEP et le SNUEP appellent des délégations d’établissements à se rassembler à 9h30 devant le rectorat vendredi 23 mars (un préavis de grève a été déposé pour couvrir les débrayages). Ce sera l’occasion de peser sur les décisions du Recteur lors du Comité Technique Paritaire tant sur les ouvertures et fermetures de postes que sur les affectations sur plusieurs établissements.
Ne laissons pas le Recteur orchestré la mise en ouvre d’un texte contesté par la totalité des personnels et dont les principaux candidats annoncent le retrait dans quelques semaines...Obligeons le à lever le pied !