Aujourd’hui, les enseignants, CPE, CO-Psy de l’académie de Nice ont clairement manifesté leur rejet de la politique éducative actuelle et leur volonté d’imposer une véritable ambition pour les collèges et les lycées.

Une fois de plus, le ministère de l’Éducation nationale a fait décompter comme grévistes par les chefs d’établissements l’ensemble des personnels qui n’étaient pas en service ce jour-là (voir « Comptabilisation des grévistes dans l’éducation nationale »), baissant ainsi artificiellement la réalité des taux de cette grève de façon très sensible.

Nul n’en sera dupe : dans l’Académie de Nice, plus d’un enseignant, CPE, CO-Psy sur trois était en grève aujourd’hui, et les personnels de l’Éducation nationale étaient nettement majoritaires parmi les 5000 personnes qui ont défilé dans les rues de Nice et de Toulon.

Rejet des suppressions de postes

Attachés quotidiennement à faire réussir l’ensemble des jeunes, ils se sont mobilisés contre l’accumulation des suppressions de postes, et ont dénoncé leurs effets sur l’offre de formation et les conditions de travail, dans l’académie qui compte les taux d’encadrement les plus mauvais de la métropole.

Lycée : rejet de la « réforme » Chatel

Ils ont été nombreux aujourd’hui encore à dénoncer une réforme des lycées qui appauvrira les contenus, renforcera les hiérarchies et accroîtra les inégalités.

De l’ambition pour le système éducatif !

Ils exigent du gouvernement l’ouverture d’un véritable débat sur les finalités de l’école, une amélioration des conditions de travail, d’étude et de formation, une revalorisation digne de ce nom de l’ensemble des personnels, le retrait de la réforme des lycées et de celle sur la gouvernance des collèges et lycées, massivement contestées par la profession.

Cortège de Nice : policiers zélés, manifestants interpellés

Lors du démarrage de la manifestation, deux enseignants portant des masques du président Sarkozy et munis de pancartes citant quelques-unes de ses « meilleures » saillies ont été vigoureusement interpellés par la police. Des élus (PCF) participant à la manifestation ont tenté de s’interposer, et en ont été violemment empêchés -l’un d’entre eux a été « embarqué » en compagnie des deux manifestants.

La libération des trois interpellés n’est intervenue qu’à la fin de la manifestation, qui a attendu leur retour pour se disloquer. Le préfet des Alpes maritimes a été interpellé au sujet de ce grave incident, révélateur d’un climat pour le moins inquiétant.