Le rectorat de Nice s’est fait épingler par le ministère dans le cadre de leur « dialogue de gestion » courant octobre au sujet de leurs mauvais résultats sur le remplacement.
Entendons-nous bien : le ministre ne reproche pas au recteur de ne pas assurer convenablement les remplacements (ce n’est pas le principal objectif d’un ministère « mis au régime » par les choix politiques que l’on sait), mais d’avoir dépensé trop d’argent en recrutant trop de contractuels pour assurer les remplacements.
Pour tous ceux qui suivent un peu l’évolution des dotations de notre académie la chose n’est pas surprenante puisque nous manquons cruellement d’enseignants titulaires et donc de TZR. Rappelons que près de 70% d’entre étaient affectés dès avant le 1er septembre à l’année sur des moyens provisoires ou des postes restés vacants : ça laisse peu de marge pour les suppléances courtes !
Nous avons été alertés par plusieurs collègues sur la manière dont le recteur envisageait de les traiter : « votre contrat se termine mais la suppléance, elle, se prolonge donc vous devenez vacataire ! ».
Nous sommes intervenus très fermement lors du CTPA du mois de novembre et le recteur s’est publiquement engagé à maintenir ces collègues là sous « statut » de contractuel.
Or à l’approche des congés de fin d’année, force est de constater que l’engagement n’est pas tenu, et que ces collègues se voient imposer le passage en vacation, au mépris de la parole donnée aux représentants des personnels... La présence des tentes des non-titulaires et le fumet des barbecues revendicatifs lui manquent-ils à ce point ?
Une riposte syndicale s’impose. Soyons dès la rentrée collectivement vigilants pour obliger ce patron à respecter ses engagements et à assurer la continuité du service public d’éducation : contactons les sections départementales et la section académique au moindre problème de remplacement, intervenons localement avec les parents d’élèves pour éviter toute dégradation des conditions de travail des collègues et nous assurer de la continuité pédagogique.
Face à des pratiques dignes de ceux qu’un ancien chef de l’Etat appelait des « patrons voyous », le SNES continuera de se tenir résolument aux côtés des collègues maltraités et du service public d’éducation.
Unanimité moins une refus de vote