LE SALARIAT ET LA FONCTION PUBLIQUE DANS LA LIGNE DE MIRE
Si pour beaucoup d’entre nous le caractère libéral du projet du candidat Macron était bien affirmé, les premières décisions du « Jupiter » de l’Elysée permettent au plus grand nombre de s’en assurer.
Le nouveau gel du point d’indice, le retour du jour de carence, l’augmentation de la CSG sans compensation et la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires (50 000 dans la Fonction Publique d’État et sans doute 25 000 dans l’Éducation nationale) désignent une fois de plus la Fonction Publique comme une charge et les fonctionnaires comme une cible.
Les avancées du PPCR, aussi maigres soient-elles, seraient remises en cause ou décalées, c’est inacceptable ! Cela constituerait un reniement de la parole de l’État.
C’est une dégradation majeure et sans précédent du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des retraités qui est annoncée avant même le rendez-vous salarial du 10 octobre 2017 !
C’est un nouveau mauvais signal donné aux étudiants, après la baisse des APL, qui se détournent déjà des carrières enseignantes.
Dans nos établissements, les effectifs sont toujours aussi pléthoriques, des BMP toujours vacants et la suppression des contrats aidés va asphyxier davantage encore les vies scolaires.
Après les ordonnances sur le Code du Travail, que même les commentateurs fascinés par le « Jupiter » de l’Elysée jugent déséquilibrées, dans les prochains jours, l’assurance chômage, l’assurance maladie, les retraites, etc, seront également dans la ligne de mire. À n’en pas douter, ce sera avec toujours plus de complaisance pour le MEDEF et toujours plus d’avantages pour les plus fortunés alors que pour les salariés et les retraités, et particulièrement ceux de la Fonction Publique, l’avalanche de mesures négatives continuera. le cynisme est bien là !
Seule la construction d’un mouvement social large permettra d’inverser cette logique. La première journée de mobilisation du 12 septembre, à l’initiative de la CGT, de Solidaires et de la FSU en fait partie. Cela doit trouver des suites. Les fonctionnaires, au travers de leurs organisations syndicales et particulièrement la FSU, devront transformer leur indignation et leur refus des mesures prévues en actions.
Faisons tout, à notre niveau, ne soyons pas fainéant-e-s, pour participer à ses mobilisations et contribuer à la construction de ce mouvement social.