Les chiffres pour la rentrée 2008 sont tombés. La situation de l’école et de ses personnels est en danger.
Le ministère à l’occasion d’un Comité Technique Paritaire Ministériel vient, en guise de cadeau de Noël, de dévoiler les « dotations » pour la rentrée 2008 dans les différentes académies.
Une nouvelle fois pour notre académie la note est salée : dans nos collèges et lycées, le ministre a planifié la suppression de l’équivalent de 185 emplois d’enseignants.
L’an dernier notre académie avait déjà été ponctionnée de 190 emplois. 96 suppressions pour cause de décret de Robien, qui ne furent pas rendues dans leur intégralité lorsque la lutte opiniâtre des personnels eut enfin obtenu l’abrogation de ce décret scélérat. 94 au titre de la baisse démographique annoncée. Or, à la rentrée 2007 nous avions 600 lycéens de plus que prévu ! Pour la prochaine rentrée au lieu de « corriger le tir » en attribuant par exemple à l’académie les 224 emplois d’enseignants qui lui manquent pour atteindre les taux moyens d’encadrement ...le ministre envisage de supprimer 79 emplois sous couvert d’évolution démographique !
Pour compléter la contribution de l’Education nationale au principe mécanique de la réduction du nombre de fonctionnaires,figurent aussi parmi les suppressions de moyens 106 emplois d’enseignants transformés en heures supplémentaires ! Le dogme du « travailler plus pour gagner plus » atteint dans notre secteur l’absurde. Ce gouvernement veut imposer la fermeture de postes pérennes et les remplacer par des heures supplémentaires que majoritairement la profession refuse et que de toute façon elle ne pourait assumer, notre charge de travail ne cessant d’augmenter depuis plusieurs années. Le ministre le sait bien, dans notre académie ce sont près de 4 millions d’euros en 2006 et 5,5 millions en 2007, correspondant à des heures supplémentaires, qui n’ont pas été consommés...
Les documents ministériels montrent pourtant qu’une nouvelle fois tous les indicateurs concernant notre académie sont dans le rouge. Nous sommes l’académie avec le plus grand nombre d’élèves par division et le moins d’heures en petits groupes. La suppression de 21 emplois de personnels administratifs, dont 11 dans les établissements, ne risque pas d’améliorer cette situation.
L’action nationale de grève du 24 janvier doit être l’occasion de dénoncer haut et fort des mesures qui mettent en péril nos métiers et le service public d’éducation. Informons, discutons, débattons de ces décisions scandaleuses dès la rentrée de janvier pour organiser le refus dans tous les conseils d’administration des fermetures de postes annoncées.
Richard GHIS