Cette année, les opérations de changement de grade s’effectuent sans aucun contrôle des élus des personnels. Grâce à la loi de transformation destruction de la Fonction Publique il revient aux seuls recteurs et ministre d’informer, d’instruire les dossiers et de décider quel collègue mérite une telle promotion.

Les candidats à mutation, à la liste d’aptitude au corps des agrégés, à un congé de formation, bref des milliers des personnels, ont déjà eu un aperçu des conséquences de cette nouvelle « gestion bienveillante ». L’administration ne donne aucun moyen aux collègues de comprendre les choix opérés. Pour les promotions de grade, c’en est fini de la communication aux collègues de leur rang dans les classements. Tout est fait pour que les personnels se retrouvent seuls face à l’administration qui ne commet bien entendu aucune erreur … puisque tout est fait pour que personne ne soit en mesure de les trouver !

Enfin seuls, pas totalement ! Les collègues savent qu’ils peuvent compter sur les compétences des élus SNES-FSU pour les informer sur les différentes étapes des campagnes de promotion. Etre informé de ses droits c’est être en mesure de les faire respecter et cela commence dès la constitution des dossiers de promotion. Il ne faut pas hésiter à contacter la section académique !

Cette année, toutes les opérations ont pris, du retard : jusqu’à plus d’un mois pour les hors classes des certifiés, cpe et psyen et même plus de deux mois pour la classe exceptionnelle des agrégés dont la liste des promus vient d’être publiée cette semaine !

Courant juillet, les résultats de l’accès à la hors classe et à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle ont été publiés sur iprof (pour les cpe, psyen et certifiés).

Le nombre de promus à la hors classe a encore augmenté (311 contre 274 pour les certifiés par exemple). Ce grade devient un débouché naturel atteint de plus en plus précocement par les collègues. C’est un acquis du PPCR et cela rejoint, en partie, notre revendication historique de «  hors classe pour tous ».
Le nombre de promus à l’échelon spécial est en recul (seulement 19 promus chez les certifiés). Cela est dû à un nombre de promotions limité nationalement. Nous continuons à demander un accès non contingenté à cet échelon.
Pour ces deux opérations, les critères retenus nationalement sont clairs et les barèmes favorisent l’ancienneté dans la carrière.

Ce n’est pas le cas pour l’accès à la classe exceptionnelle pour chacun des corps. Cet accès est en effet contingenté : cette année les promotions proviennent quasi exclusivement de départs à la retraite d’actuels collègues détenteurs du grade. De plus, l’avis du recteur est déterminant par rapport à l’ancienneté dans la carrière. En pratique, cela permet à l’administration de décerner l’avis « exceptionnel » presqu’exclusivement à celles et ceux qu’elle veut promouvoir. En outre, la répartition des promotions entre les deux viviers n’est pas du tout satisfaisante. L’intégralité du processus d’accès à ce grade doit être revue, nos responsables nationaux portent nos mandats sans relâche dans toutes leurs interventions au niveau ministériel.
Dans notre académie, les listes des promus des certifiés, cpe et psyen ont été publiées sur iprof et accessibles par les candidats. Pour cette promotion, où l’arbitraire peut jouer un grand rôle, nous invitons les collègues à demander des explications au recteur en cas de non promotion (au ministre pour les agrégés). Nos élus sont à la disposition des collègues pour envisager des recours après étude des cas individuels.

Le droit à une carrière est un élément du statut. Devant les attaques récurrentes du ministre, il appartient à chacun de le défendre avec le SNES-FSU !