12 décembre 2018

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Communiqué de presse concernant le mouvement des lycéens

Communiqué de presse concernant le mouvement des lycéens

Communiqué de presse SNES-FSU

Face à la mobilisation lycéenne, les représentants du pouvoir, Préfet, Recteur, ont tout fait, en fin de semaine dernière, pour casser le mouvement en jouant sur l’inquiétude des parents quant à la sécurité de leurs enfants, en agitant la peur des violences alors que les lycéens ne cessent d’en appeler à des actions pacifiques. La manifestation du vendredi 7 décembre, soutenue par le SNES-FSU et dans laquelle des professeurs étaient présents, s’est d’ailleurs déroulée en toute sérénité. Le SNES-FSU ne cautionne évidemment pas les atteintes aux biens et personnes et condamne la violence mais refuse qu’elle soit instrumentalisée pour empêcher des jeunes d’exprimer leur opposition légitime à des réformes qui vont accroitre les inégalités.

Depuis hier, les policiers présents, en nombre, devant les établissements et certains Chefs d’établissement font tout pour empêcher les lycéens de manifester : jeunes empêchés d’accéder à leur établissement, fouille systématique, photographie des pièces d’identité, films devant les établissements, remarques désobligeantes sur les tenues vestimentaires ou les coiffures des lycéens, menaces de sanctions, intimidations pour dissoudre les piquets de grève et les rassemblements et obligation musclée pour les élèves à rentrer dans les établissements.

Le SNES-FSU demande que cessent ces intimidations et ces mesures de répression. Le SNES-FSU tient à rappeler que, comme tout citoyen, les lycéens ont le droit de manifester pour se faire entendre. Le rôle des représentants de l’État est de garantir ce droit et non de l’entraver. Le SNES-FSU tient à rappeler que la mission des Chefs d’établissement est une mission éducative et non répressive. Le SNES-FSU sera vigilant à ce qu’aucune sanction injustifiée ne soit prise à l’encontre des Lycéens qui ont simplement exercé leurs droits. Ces intimidations n’ont pas lieu d’être, non plus, contre les parents ou les enseignants qui sont auprès des élèves pour s’assurer que tout se passe bien.

Fabienne Langoureau, Co-Secrétaire générale du SNES-FSU