Après le mouvement intra à la sauce Blanquer marqué par une opacité totale, la nouvelle réglementation consent à offrir aux collègues insatisfait de leur résultat une possibilité de recours.
Un recours pour tous ? Pas du tout ! Il était prévu que seuls les collègues qui n’obtiendraient pas de mutation et ceux qui partiraient en extension auraient une réponse !
Un recours pour obtenir des explications ? Vous n’y pensez pas ! Tout va bien puisque le logiciel a parfaitement fonctionné. Mieux que l’an dernier où les commissaires paritaires avaient effectué plus de 100 corrections et améliorations au projet rectoral. Soyez confiants, il n’y a pas d’erreur ... puisque personne ne peut les détecter !
Pour appuyer ces recours, les collègues ont dû explicitement mandater le SNES-FSU … comme si la légitimité de nos élus n’était pas suffisante deux ans après les élections professionnelles !
A l’occasion de premiers échanges, ils ont pu constater que, cette année comme les autres, les élus sont aux côtés des personnels pour défendre les situations individuelles.
Pour appuyer ces recours, une délégation d’élus FSU a été reçue le 8 juillet au rectorat. Leur travail a été sera évidemment empêché par l’absence d’information sur les postes vacants après mouvement ou suite à des décisions individuelles (détachements, disponibilités etc). Mais ils n’ont pas baissé les bras devant cette nouvelle gestion en mode « circulez il n’y a rien à voir ! ». Certaines situations sont problématiques, certains collègues ont été mal traités, ils méritent de l’attention … et pourquoi pas un peu de cette bienveillance que le ministre aime à évoquer à défaut de l’appliquer à ses personnels.
L’administration va maintenant communiquer ses décisions aux intéressés. Suivant les situations, il peut s’agir d’un rejet du recours, d’un réexamen en fonction des postes ou blocs qui deviendraient disponibles ou, dans le cas d’une situation jugée particulièrement prioritaire, d’une proposition d’affectation.
Au cours de cet été, jusqu’à l’expiration du délai de recours de 2 mois, des dossiers continueront à être instruits et les collègues pourront continuer à nous mandater.
La doxa ministérielle est parfaitement mise en œuvre dans notre académie : abolir tout repère collectif et laisser seul chaque personnel dans un simulacre de dialogue avec l’administration. Grâce à la loi sur la transformation destruction de la Fonction Publique, notre employeur met en œuvre le fameux dialogue social approfondi : le recul des droits des personnels.
Notre ambition ne change pas : continuer à porter la voix des personnels, à chaque occasion, en tous lieux !