Après avoir supprimé 20% des postes de TZR (personnels titulaires assurant les remplacements) à cette rentrée, le recteur a ensuite fait de la publicité sur le site du rectorat pour recruter des personnels non-titulaires !
Mais en plus de ce scandale, la publicité qui annonce le recrutement de contractuels et de vacataires est mensongère car seuls des vacataires sont recrutés.
Ce sont des enseignants qui peuvent assurer un maximum de 200 heures, qui n’ont aucune couverture sociale (ni assurance vieillesse, ni assurance maladie, ni maternité…) et ne peuvent prétendre à aucune indemnité chômage lors de la fin de leur mission !
Rappelons à cette occasion que le médiateur de la République a dénoncé publiquement l’an dernier l’utilisation systématique par l’État employeur de personnels vacataires, autrement dit de salariés « jetables », travailleurs pauvres condamnés à une précarité durable.
Au-delà du volet social et humain, cette politique ne peut que nuire au service public d’éducation.
En effet sur un remplacement qui se poursuit au-delà des 200 heures ou sur un congé maternité (durée : 288 heures au moins !), le recteur a décidé unilatéralement d’affecter plusieurs vacataires qui se succèderont. Parallèlement, de nombreux personnels contractuels voient leur suppléance prolongée en vacation, et leur précarité encore aggravée.
Nous dénonçons avec force ces pratiques indignes du service public et qui de plus ne permettent pas la continuité pédagogique auxquels les élèves et leurs familles ont droit.
Au moment même ou le recteur s’apprête à publier son projet pour l’académie de Nice par lequel il prétend par exemple « augmenter le taux de poursuites d’études vers l’enseignement supérieur » ou encore « améliorer la qualité du système de remplacement » (!), cette décision n’est pas seulement paradoxale : elle est d’un cynisme proprement révoltant.
Nous exigeons l’arrêt immédiat de ces « recrutements-licenciements » et la mise en œuvre d’une véritable politique du remplacement assurant aux personnels le respect de leur dignité professionnelle et aux usagers du Service public d’éducation l’efficacité à laquelle ils ont droit.