Le SNES-FSU a été reçu ce jour par le chef de cabinet de George Pau-Langevin, Ministre déléguée à la réussite éducative, présente à Nice au côté de Vincent Peillon.

Nous avons d’abord dit notre préoccupation au sujet du décrochage scolaire et notre engagement pour le faire reculer dans l’académie.

Ensuite, nous avons pointé l’insuffisance de notre dotation pour la rentrée 2014. Lutter contre le décrochage, c’est très bien… mais mieux vaut prévenir que guérir ! En effet, alors que nous sommes la dernière académie en taux d’encadrement, le Ministre prétend nous supprimer 11 emplois et nous attribuer l’équivalent de 35 ETP en HSA. Nous avons fait remarquer que cela nous rappelait les rentrées Chatel !

Certes, on nous prévoit une stabilité des effectifs en 2014-2015.Cette année, la même stabilité annoncée s’est traduite à l’arrivée par 601 élèves de plus -soit l’équivalent d’un collège… sans moyens supplémentaires ! - De plus, dès la rentrée 2015, selon les chiffres du Rectorat confirmés par le secrétaire général de Mme le Recteur, présent à l’audience, le collège accueillera 1900 élèves de plus.

Enfin, nous avons fait part de la déception voire de la colère des enseignants. La réforme Chatel des lycées, inégalitaire, est toujours là. Les mesures du chantier sur le Métier ne sont pas à la hauteur de nos attentes ou sont mauvaises. Quant à l’Education Prioritaire, il ne faudrait pas que l’allègement de la tâche des profs soit financé par la sortie de nombreux établissement du dispositif. Les collègues de lycée constatent quant à eux qu’ils devront travailler plus et gagner moins ! Et, une nouvelle fois, le collège est le grand absent du chantier de la rénovation.

Le représentant de la Ministre nous a répondu que les efforts étaient d’abord concentrés sur le 1er degré - car une prévention efficace doit concerner le plus jeune âge – et sur l’Education prioritaire suite à l’enquête PISA et sur la formation initiale.

L’échange a été cordial. Mme Pau-Langevin nous a même rejoints pour conclure, accompagnée de Mme le recteur. Néanmoins, comment réussir une réforme ambitieuse quand on assume agir à moyens constants, Bercy refusant toute nouvelle dépense ? Au final, le dialogue sera resté courtois, mais nous sommes toujours dans l’attente de moyens supplémentaires pour notre académie et d’une véritable revalorisation.

Nous appelons donc les enseignants à agir pour être enfin entendus.