Courrier adressé au Recteur le 12 juin 2009.
Monsieur le Recteur,
Nous vous avons adressé un courrier concernant les dysfonctionnements liés à la « reconquête du mois de juin » dans les établissements de l’académie.
Nous vous avions alerté sur la charge de travail liée aux effectifs dans l’académie et sur les risques liés à l’empilement des taches. A ce jour, notre courrier est toujours sans réponse. L’ensemble des questions que nous vous posions réclame pourtant une réponse et une prise en compte de votre part.
Nous réitérons donc notre démarche, et attirons votre attention, notamment, sur la situation des professeurs de lettres de l’académie.
Nos collègues de lettres reçoivent actuellement leurs convocations pour l’EAF. Dans la majorité des cas : double convocation : écrit/oral avec en moyenne 70 candidats par correcteur.
Le calendrier académique prévoit la remise des copies aux correcteurs le 23 juin au soir et le début des épreuves orales le 29 juin ; ces épreuves orales se terminent le vendredi 3 juin et la remise des notes des copies doit être effectuée au plus tard le 4 juin.
Ce resserrement du calendrier accroît la charge de travail des correcteurs et risque de nuire à la qualité de l’évaluation. En effet, corriger des copies de bac le soir, après avoir fait passer des oraux éprouvants toute la journée est impossible. Nos collègues de lettres ne disposent donc en réalité que de 5 jours (du 24 au 28) pour corriger 70 copies et préparer les interrogations orales (les oraux de l’EAF supposent l’étude préalable des descriptifs présentés par les candidats).
Ces conditions d’évaluation sont inadmissibles et ne respectent ni nos collègues, ni notre métier, ni l’accès au premier grade universitaire auquel nous sommes tous attachés.
L’imminence des échéances nous semble exiger de votre part, outre les aménagements du calendrier que nous vous suggérions dans notre précédent courrier, une intervention rapide afin de mobiliser l’ensemble des enseignants disponibles pour alléger le nombre de candidats à évaluer par correcteur.
Il y va du respect des enseignants, de leur métier et des usagers du service public d’éducation qui ont rappelé ces derniers mois leur attachement au premier grade universitaire.
Veuillez croire, Monsieur le Recteur, à notre dévouement pour le service public d’éducation.
Pour la section académique du SNES, Richard Ghis, Corinne Gioanni