22 janvier 2007

Actualités

Après le succès de la grève du 18 décembre et de la manifestation du 20 janvier

Le SNES appelle à la grève le 8 février et interpelle les candidats aux présidentielles

De 25 000 à 30 000 enseignants ont participé à Paris à la manifestation nationale dont la FSU avait pris l’initiative.

Les enseignants du second degré y étaient particulièrement nombreux, soulignant à nouveau, après le succès de la grève du 18 décembre, la mobilisation dans les lycées et les collèges contre le décret de Robien sur les obligations de service :

  • Suppression totalement injustifiée pour 80 000 enseignants de la première chaire qui se traduira par la nécessité, à salaire égal, de travailler plus ou bien à travail égal par une perte de salaire annuelle de 1 500 Euros, alors même qu’une étude vient de mettre en évidence que le pouvoir d’achat des enseignants du secondaire avait baissé de 20% au cours des 25 dernières années.
  • Bivalence disciplinaire qui se traduira par une remise en cause de la qualification des enseignants, par la dénaturation de leur métier et au bout du compte par une grave remise en cause de la qualité de l’enseignement.
  • Affectations sur 2 ou 3 établissements se traduisant par une importante dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de fait de s’intégrer aux équipes pédagogiques.

Le retrait du décret et la demande d’ouverture de discussions sur la charge de travail des enseignants seront de nouveau au cœur du nouvel appel à la grève que lance le SNES pour le 8 février en convergence avec les décisions prises au niveau de l’Education et de la Fonction publique.

La manifestation avait aussi pour objectif de replacer la question de l’Ecole dans le débat public des présidentielles et d’interpeller les candidats sur leur projet pour l’Ecole. C’est à ce titre que le SNES a envoyé, samedi 20 matin, des délégations auprès des candidats ou de leurs représentants. Il a rencontré François Bayrou et Marielle de Sarnez pour l’UDF, David Cormand pour les Verts et Jack Lang au nom de Ségolène Royal. Le PCF et la LCR ont renvoyé la rencontre à la semaine prochaine. L’UMP n’a pour l’instant pas répondu. Le SNES adressera dans les jours qui viennent 20 questions aux candidats qui leur permettront de préciser leurs intentions pour l’Education.