Faire mieux avec moins !
Près d’un enseignant sur deux s’est mis en grève aujourd’hui pour participer à l’action nationale initiée par le SNES-FSU et refuser l’école que concocte ce gouvernement. De nombreux établissements ont même largement dépassé ce taux de grévistes ( collège Villeneuve à Fréjus, collège la Peyroua au Muy, collège Port-Lympia à Nice, collège des Vallergues à Cannes, collège de Saint-Vallier, collège Jaubert à Nice…).
Plus de 3 000 manifestants ont dénoncé dans les rues de Nice et Toulon (sans compter les nombreux rassemblements qui ont lieu devant plusieurs établissements : collège Villeneuve à Fréjus, collège de Roquefort les Pins…) les suppressions massives de postes dans notre académie qui reste la « lanterne rouge » en terme de conditions de travail pour les personnels et d’études pour les collégiens et lycéens. Ils exigent l’arrêt immédiat des suppressions de postes, 239 emplois de moins dans notre académie dernière de France métropolitaine, et la transformation des heures supplémentaires qui ne cessent de dégrader les conditions de travail des personnels. Cela passe obligatoirement par la mise en œuvre d’un collectif budgétaire permettant d’assurer la prochaine rentrée scolaire dans des conditions améliorées.
Ils exigent aussi un moratoire sur les réformes en cours (formation des enseignants, réforme du lycée, réforme de la voie technologique, dispositif ECLAIR, livret de compétences, orientation,…) et l’ouverture de réelles discussions pour une indispensable démocratisation du service public d’éducation. L’amélioration des vies scolaires dans les établissements est aussi un élément indispensable à une meilleure réussite des élèves.
La valse des postes et la valse des primes !
Alors que recteurs et chefs d’établissements reçoivent ou vont recevoir des primes pour la casse du service public d’éducation, ceux qui font l’école sont de moins en moins nombreux et avec des salaires « plombés ».
En plus des suppressions massives d’emplois une avalanche d’heures supplémentaires oblige les personnels à travailler dans plusieurs établissements alors que les besoins existent dans un seul !
Aberration au moment où notre pays enregistre plus de 4 millions de chômeurs et une augmentation sans précédent de la précarité.
Les personnels sont aussi fortement malmenés dans leur professionnalité par les injonctions croisées de notre ministère et des hiérarchies intermédiaires. La notion de conception est intimement liée à nos missions alors que les prescriptions ne peuvent qu’y nuire.
Cette politique éducative tourne indéniablement le dos à une nouvelle démocratisation de notre système éducatif et va laisser encore davantage de jeunes sur le « bord du chemin » sans aucune qualification. Il est urgent de permettre la réussite de tous les jeunes avec des personnels reconnus et qualifiés, c’est ce que le SNES-FSU dira une nouvelle fois le samedi 19 mars dans les rues de Paris à l’occasion d’une manifestation nationale.