En ces temps de pré-campagne électorale, les questions d’Éducation sont trop souvent absentes des débats ou caricaturées à des fins démagogiques. Pendant ce temps pourtant, les Diafoirus s’affairent au chevet de l’Éducation nationale, lui infligeant purges et saignées avec un acharnement qui laisse peu de doutes sur leurs intentions. Ainsi, la dotation devant permettre le fonctionnement du service public d’éducation dans notre académie à la rentrée 2007 vient d’être transmise par le ministère. C’est une véritable provocation.
Personnels enseignants : nouvelle saignée.
Le second degré se voit amputé de 190 nouveaux postes (96 au titre de la démographie et 94 au titre des décharges statutaires). Au lieu de profiter d’une pause démographique toute relative (en moyenne 6 élèves de moins par collège et 7 par lycée), le ministre et le recteur préfèrent accentuer notre classement désastreux, qu’ils reconnaissent dans leurs propres statistiques : sur trente académies métropolitaines, notre académie est désormais 26e pour les collèges (24e l’an dernier), 28e pour les LP (26e l’an dernier), et conserve sa 30e et dernière place pour les lycées... Pas de quoi plastronner ! Cette dotation pour les collèges et les lycées est dans le droit fil du projet de statut contesté par toute la profession, dont nous exigeons le retrait.
Personnels d’éducation et d’orientation : un silence assourdissant.
Rien n’est dit dans les documents au sujet des vies scolaires qui ont pourtant un besoin criant de postes de CPE et d’étudiants surveillants, pas plus que sur le nombre d’emplois de CO-Psy, personnel indispensable pour aider les élèves et leurs familles à l’orientation.
Face à cette situation les organisations syndicales (FSU, Sgen-cfdt, Unsa, Snalc, Sud-Education...) appellent les personnels à envoyer devant le rectorat des représentants de chaque établissement le mercredi 24 janvier à 14h30 à l’occasion d’une réunion du comité technique paritaire pour dénoncer ces dotations et exiger les moyens assurant un meilleur classement de notre académie, mais aussi, car il y a une cohérence globale dans les attaques contre le Service public d’éducation et ses personnels, pour exiger à nouveau le retrait du projet de décret sur les statuts des enseignants du second degré.