Le mois d’octobre a vu le Comité Social d’Administration (CSA) académique se pencher sur le bilan des opérations de promotions de l’année dernière. Il a été précédé par un Groupe de Travail (GT).
Il n’est pas inutile de rappeler que, depuis la loi de destruction transformation de la Fonction Publique de 2019, c’est le seul moment où notre employeur publie des données chiffrées sur chaque opération de promotion académique (hors classe et classe exceptionnelle notamment).
C’est aussi l’occasion pour vos élus de vérifier si les engagements ministériels obtenus grâce à l’action de nos militants nationaux sont tenus.
En ce qui concerne l’accès à la hors classe c’est le cas : tous les collègues avec un parcours classique accèderont à ce grade.
Il s’agit maintenant d’obtenir que la classe exceptionnelle devienne elle aussi accessible à toutes et à tous. Cela va évidemment à rebours du souhait ministériel d’un accès discrétionnaire à la main des hiérarchies locales qui s’opérerait dans la plus parfaite opacité et sans aucun recours possible. Pour une information à jour sur ce dossier, se référer à l’article sur notre site national.
Lors du GT et du CSA, les données sont genrées : nous savons combien d’hommes et de femmes étaient promouvables à la classe exceptionnelle et combien ont été promus.
Bien sûr au vu des faibles effectifs du corps des CPE, il est hasardeux de se livrer à des extrapolations en ne se basant que sur une année. Dans les autres « petits » corps on remarque souvent que des écarts en faveur des hommes ou des femmes sont l’année suivante inversés. C’est pourquoi vos élus FSU globalisent leurs remarques sur plusieurs années.
Cela nous a permis de mettre en évidence et de dénoncer une situation choquante.
Ainsi, sur les années 2022 et 2023, nous avons noté 15 hommes et 58 femmes promouvables pour 10 promotions attribuées à … 5 hommes et 5 femmes.
En outre l’administration n’a pas suivi l’effet mémoire des tableaux d’avancement que nous avions eus lors des dernières CAPA. Nous avons ainsi noté des réévaluations d’avis rectoraux qui ont déséquilibré les proportions genrées ! C’est donc l’administration rectorale qui a favorisé cette situation anormale !!
De quoi relativiser grandement les paroles « bienveillantes » déclinées à chaque étage de la hiérarchie.
Devant ces évidences, les représentants de l’administration ont été forcés de reconnaître « des marges de progressions » ! Pour les CPE, elles sont énormes !!
Enfin, pendant le GT comme pendant le CSA, nous avons appris qu’un point à l’ordre du jour était retiré, le travail rectoral n’étant pas terminé. Il s’agissait … du bilan du plan académique pour l’égalité professionnelle femmes/hommes… Etonnant, non ?
Vos élus SNES-FSU sauront être opiniâtres et vigilants pour
- rappeler nos mandats, par exemple sur la création d’une inspection spécifique Vie scolaire issue du corps des CPE,
- donner une réalité aux engagements d’égalité professionnelle,
- et toujours, à tous les niveaux, faire respecter les droits des personnels.