Le mercredi 24 septembre s’est tenu le premier CTA de l’année qui devait faire un rapide bilan du mouvement des personnels.
Comme à leur habitude, les élus SNES-FSU se sont saisis de cette instance pour faire rajouter en questions diverses à l’ordre du jour tous les problèmes de la rentrée scolaire.
Comme à leur habitude, les élus SNES-FSU sont intervenus sur tous les points de l’ordre du jour. Ils ont obtenu un certain nombre de réponses. D’autres se vantent d’avoir obtenu des réponses aux questions qu’ils n’ont pas posées.

Mutations 2014.

Le rectorat se contente d’un bilan chiffré très succinct des phases inter et intra du mouvement 2014 et n’en tire aucune conclusion.

Pourtant, la baisse continue depuis 1999, du nombre de collègues titulaires de l’académie de Nice qui demandent une mutation inter est tout de même la confirmation que ce mouvement en deux temps (inter et intra) est un frein à la mobilité de la profession. La mutation en aveugle dans une académie est un risque tel, que nombre de nos collègues hésitent à quitter une affectation à titre définitif dans un établissement pour se retrouver affectés sur n’importe quel établissement ou ZR d’une académie entière. Le SNES-FSU revendique le retour à un mouvement national unifié dans lequel les collègues exprimeraient des vœux sur des établissements, des communes, des groupes de communes, ....

Le mouvement intra, qui est de la responsabilité du recteur, n’est pas plus efficace. Le rôle d’un mouvement de personnels est de couvrir les besoins du service public en satisfaisant au mieux les vœux exprimés par les personnels. De ce point de vue, le bilan est sans appel : des postes restent vacants, le taux de satisfaction baisse, les affectations en extension augmentent.

Si le SNES-FSU reste attaché au barème, car il est le seul moyen pour les demandeurs de vérifier que leurs droits n’ont pas été bafoués, il n’en reste pas moins que celui-ci est perfectible. Le SNES-FSU renouvèlera ses propositions.

Les blocages de postes -berceaux stagiaires - et le profilage (SPEA) de nombreux postes (+20 par rapport à l’an dernier pour un total de 301) en sont une partie de l’explication. Le bilan du mouvement sur les postes SPEA pourrait prêter à sourire si ses conséquences étaient indolores sur la mobilité générale : 53 postes offerts au mouvement, 29 restés vacants faute de candidatures !

Quant à l’affectation annuelle des TZR, l’administration a refusé la tenue d’un groupe de travail avec la parité syndicale fin août. Elle a, de ce fait, privé les collègues affectés par elle seule, d’être représentés par leurs élus et de voir leurs droits garantis. le SNES-FSU interviendra de nouveau pour que les affectations annuelles soient réalisées dans un cadre paritaire.

Stagiaires

Le premier point que nous avons soulevé concernait l’accueil, la formation, la validation et les frais de déplacement des professeurs stagiaires. Nous avons rappelé à cette occasion que nous étions toujours en attente de la demande l’audience déposée par le SNES-FSU à ce sujet dès le début d’année. Nous avons rappelé que nous recevions chaque jour de multiples appels de stagiaires nous faisant part de leurs difficultés et de leur découragement et que nous craignions de nombreuses démissions.

Le problème principal concerne surtout leur formation. Les stagiaires « mi-temps » qui ont validé un master se retrouvent dans l’obligation de suivre les mêmes UE de formation qu’ils ont déjà suivies l’an passé. Ils n’en voient pas l’utilité et souhaiteraient qu’on leur propose plutôt la formation dit « adaptée » à laquelle ils peuvent prétendre.

Nous avons dit clairement qu’il était urgent qu’on leur propose un choix plus large de formations en fonction de leurs besoins.

Puis nous avons rappelé qu’il ne nous paraissait pas pensable qu’on leur demande de recommencer un mémoire alors qu’ils viennent tout juste d’en finir un. Nous avons demandé qu’il s’agisse d’un simple écrit sur une pratique professionnelle, adaptable en volume, forme et contenu en fonction des formateurs et de l’expérience du stagiaire ;

En ce qui concerne les stagiaires « temps plein », nous avons réaffirmé que la formation de 108h obligatoire était bien lourde en ce début d’année, en plus des classes en responsabilité et des cours à préparer.

Nous avons également signalé les réponses très infantilisantes qui étaient faites aux stagiaires par l’ESPE.

Nous avons poursuivi en demandant ce qui était prévu comme indemnités de déplacement. Pour les stagiaires mi-temps, pour beaucoup, la prime de 1000€ sera bien loin de couvrir tous les frais. Pour les stagiaires temps plein, nous avons réclamé l’assurance qu’ils auraient droit aux remboursements de frais.

Autant d’interrogations auxquelles nous comptons bien obtenir des réponses précises lors de l’audience qui est fixée avant les congés d’automne.

Education prioritaire

Le deuxième point qui fâche en ce début d’année et que nous avons souhaité soulever lors de ce CTA était la situation de l’éducation prioritaire. Question d’actualité puisque la veille Madame le Ministre avait annoncé la nouvelle répartition par académies des réseaux.

Alertée au CTA du mois de Juin à ce sujet, Mme le Recteur nous avait alors promis de nous tenir informés, ce que nous lui avons rappelé.
L’académie de Nice va compter 6 REP+ et 8 REP, soit un réseau REP supplémentaire par rapport à l’existant.

Nous avons donc demandé comment l’académie de Nice comptait mettre en place le « dialogue local » dont avait parlé la Ministre afin d’identifier les futurs collèges et écoles de l’Education prioritaire. Nous avons demandé quels critères allaient être pris en compte. Sur cette question nous avons tenu à rappeler que la notion des Catégories Sociaux Professionnelles dans une académie comme la nôtre devait être nuancée en raison de la place importante de l’Enseignement privé. Les CSP réelles de l’établissement sont en effet bien différentes des CSP de la zone de recrutement. Vu la réalité vécue par les collègues au quotidien, nous avons informé cette instance qu’il nous paraitrait inconcevable que des établissements aujourd’hui placée en EP puissent en sortir. Nous avons au passage fait allusion aux collèges de Gérard Philipe à Cannes la Bocca et Paul Langevin à Carros sur lesquels certaines rumeurs circulent… En revanche, d’autres établissements où des difficultés s’accumulent auraient toutes les raisons d’’y entrer ! A l’issue de cette intervention nous avons obtenu la tenue d’un groupe de travail suivi d’un CTA spécifique pour examiner la nouvelle carte de l’éducation prioritaire très prochainement.

Les élus au CTA ont donc comme toujours porté les difficultés des collègues lors de cette instance et obtenu des avancées non négligeables : audience à propos des difficultés des stagiaires et groupe de travail et CTA concernant la nouvelle carte de l’éducation prioritaire.