Notre Recteur aime illustrer ses publications par une citation de Condorcet : « Ne laisser subsister aucune égalité qui entraîne de dépendance ».
Nous en reproduisons ici une autre : « La première condition de toute instruction publique étant de n’enseigner que des vérités, les établissements que la puissance publique y consacre doivent être aussi indépendants qu’il est possible de toute autorité politique ».
Pour servir le citoyen et la République, le professeur doit donc disposer d’une liberté pédagogique.
Celles et ceux qui aujourd’hui, du ministère aux établissements, tentent de nous imposer, au travers de « bonnes pratiques », comment enseigner et comment évaluer, s’éloignent du projet républicain.
Il est donc de notre responsabilité de professeur au service de l’École, de fonctionnaire au service de la République et de citoyen, de ne rien nous laisser imposer.
Nous espérons que vous trouverez dans cette publication toutes les informations nécessaires pour résister aux pressions que tentent d’exercer certains chefs d’établissements.
Tous les textes sont clairs : ce sont les professeurs qui sont responsables de l’évaluation des élèves, elle fait partie de notre liberté pédagogique. Le LSU présente peu d’intérêt pour les élèves et leurs familles, tout en représentant une surcharge de travail importante pour les équipes.
Florence Robine, directrice générale de la DGESCO, interpellée sur les réseaux sociaux par le SNES-FSU de Dijon, a elle-même reconnu qu’il n’y avait pas d’obligation à remplir ces bulletins complexes dans leur intégralité : « Aucune obligation de remplir ainsi le bulletin avec tant d’éléments certainement pas tous indispensables ! Libre choix des enseignants ».
Le SNES-FSU de Nice appelle donc les collègues à :
- Reconduire l’appréciation littérale des anciens bulletins trimestriels, pour la partie « acquisition, progrès et difficultés éventuelles » ;
- Reconduire la note chiffrée comme « positionnement de l’élève au regard des objectifs d’apprentissage » ;
- Ne pas renseigner les rubriques AP et EPI.
Alain Galan, Nice, le 8 février 2017.