Mardi 6 février : grève nationale

Rassemblements : NICE, 10h Place Garibaldi TOULON, 10h devant l’inspection académique du Var

Rentrée 2018, réformes du lycée et du collège : bas les masques !

Mardi 6 février : grève nationale à l’appel du SNES-FSU, du SNUEP-FSU, de la CGT Éduc’Action, de SUD-Éducation.

La rentrée 2018 se fait dans le second degré sous le signe d’une hausse démographique (25 000 élèves en plus) et de suppressions de postes (-1 300), accompagnée d’une diminution moyenne de 20 % des postes mis au concours le tout dans un contexte de perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires.

Dans notre académie, le recteur et les IA retirent des collèges et des lycées 312 heures poste et 1126 HSA alors que nos établissements accueilleront 1128 élèves de plus que ceux attendus à la rentrée 2017. Cette saignée est inacceptable.

La réforme du collège continue de poser des difficultés importantes. Elle n’est pas financée à hauteur des besoins, l’évaluation des élèves fait l’objet de prescriptions ineptes et chronophages. Nos organisations continuent de demander l’abrogation de cette réforme ainsi que du livret scolaire unique et l’ouverture de réelles négociations pour améliorer le collège unique. Dans notre académie, le recteur a décidé de ne plus financer les classes bi-langues en 6e.

Le lycée fait l’objet d’une vente à la découpe. Casse de la voie professionnelle, exclue des discussions sur le bac et mise en concurrence avec l’apprentissage pré-bac, volonté de faire disparaitre l’organisation des voies générales et technologiques.

Le rapport Mathiot ouvre la voie à un lycée de la sélection et de l’orientation précoce des jeunes. Le remplacement des séries par des choix complexes de disciplines majeures et mineures, l’organisation des disciplines en semestres aggraveraient les déterminismes sociaux existant au lycée pour les élèves. La mise en œuvre des propositions de ce rapport dégraderait les conditions de travail des personnels, menacerait leurs obligations de services et conduirait à des suppressions de postes massives.

Et l’on apprend, par voie de presse, que l’orientation scolaire et ses personnels, les psy-EN, seraient décentralisés et confiés aux régions dans l’optique d’une fusion avec la formation tout au long de la vie.

Le SNES-FSU exige :

  • une reprise de l’investissement dans l’éducation et notamment des créations de postes pour diminuer le nombre d’élèves par classe ;
  • que les engagements du ministre à donner aux collèges les moyens de fonctionner, et notamment d’ouvrir les options avec des moyens supplémentaires, soient tenus ;
  • pour le lycée, l’ouverture de négociations pour une réforme remettant en cause la réforme Chatel de 2010 et l’autonomie des établissements, l’abandon des pistes de réflexion sur le baccalauréat et l’architecture du lycée général et technologique contenues dans le rapport Mathiot ;
  • le retrait du projet de loi sur la sélection à l’université.