Quatre fois plus de suppressions d’emplois…
… que ce que la démographie induit ! Depuis plusieurs années recteurs et ministres expliquent à l’opinion qu’il y a dans l’éducation un « gisement d’emplois » car le nombre d’élèves ne cesse de diminuer. L’application de ce dogme, que nous contestons, devrait aboutir dans notre académie à la rentrée 2011 à la suppression d’environ 1 000 heures d’enseignement dans les collèges et les lycées. Or les documents rectoraux préparatoires à cette rentrée font état de la disparition de plus de 4 000 heures dans une académie où les taux d’encadrement sont parmi les plus bas de France.
En collège : pour chaque élève de moins un emploi de supprimé
Pour les collèges avec une prévision de 94 élèves en moins le rectorat veut supprimer 92 emplois, c’est-à-dire concrètement un emploi de moins pour chaque collégien de moins ! Le cynisme est à son comble quand en plus le rectorat envisage une progression de près de 10% du volume des heures supplémentaires.
Tout cela est insupportable quand on connait la réalité des collèges de cette académie qui sont depuis maintenant plusieurs années classés par le ministère lui-même en queue de peloton des académies métropolitaines concernant les conditions d’études de nos élèves et nos conditions de travail.
En lycée : dernière position confortée !
En lycée malgré les apparences la situation n’est pas meilleure. Avec 945 élèves supplémentaires le rectorat implante 43 vrais emplois alors qu’il en faudrait au minimum 70 pour simplement appliquer la « règle à calcul » de la démographie. Là encore le cynisme atteint son paroxysme quand le rectorat envisage une nouvelle augmentation du volume des heures supplémentaires pour l’équivalent de 11 emplois !
Pourtant les lycées de l’académie sont les derniers de France métropolitaine en ce qui concerne le nombre d’élèves par classe, l’offre de formation et le nombre d’heures en petits groupes ; de facto les conditions de travail des enseignants sont les plus mauvaises de la métropole. Jusqu’où iront-ils ?
Refusons la destruction de l’école publique
Il est temps de mettre un terme à la dégradation du Service public d’éducation dans l’académie.
C’est ce que dira l’intersyndicale de l’éducation avec le soutien de la FCPE au recteur jeudi 20 janvier et aux inspecteurs d’académie le jeudi 27 janvier lors d’une déclaration commune en présence de délégations d’établissements. Ils signifieront aussi leur « ras-le-bol » plus largement, au gouvernement et aux députés le samedi 22 janvier lors des différentes manifestations organisées à Nice et Toulon.