Alors que presque quatre années se sont écoulées depuis la puissante mobilisation suscitée par la loi Fillon sur la réforme des retraites des agents de la Fonction publique, et à la veille d’un Congrès (mars 2007) où le SNES-FSU s’apprête à réaffirmer des mandats ambitieux et combatifs sur ce dossier, comment les enseignants du second degré appréhendent-ils la question de la fin de leur activité professionnelle ?

Cette question, la Section académique des retraités a souhaité la poser aux retraités d’une part, mais aussi aux futurs retraités. C’est la raison pour laquelle, âgé(e) de plus de 55 ans, que votre retraite soit une perspective proche ou plus lointaine, vous êtes destinataire de ce questionnaire.

Merci de le renseigner et de nous le retourner. Nous comptons en effet sur de nombreuses réponses, afin de disposer de l’échantillon le plus représentatif possible de cette portion de la profession, dans toute sa diversité, pour alimenter la réflexion syndicale. Les résultats de l’enquête seront publiés prochainement.

Pour la section académique des retraités.


Des alternatives existent pour nos retraites

La réforme de 2003 a dégradé les conditions d’exercice en fin de carrière et engagé une forte diminution des pensions malgré l’allongement de l’activité.

C’est en dramatisant les aspects financiers et en refusant le débat sur l’augmentation des financements que le gouvernement a pu faire voter cette réforme. La confiance est rompue.

Le SNES entend tout faire pour que le dossier ne soit pas à nouveau confisqué par les experts lorsque le parlement en sera saisi en 2008, premier rendez-vous quinquennal prévu par la loi de 2003.

Il y est en effet prévu de réexaminer les paramètres qui concourent à définir le niveau des pensions, et notamment l’évolution des cotisations. Les objectifs du patronat et de l’actuel gouvernement sont d’allonger la durée de cotisation et de laisser se détériorer le niveau des pensions, ce qui entraînera le développement de solutions individuelles.

Pourtant des alternatives existent. Elles reposent sur le relèvement de la part de la masse salariale dans le revenu national.
La société a, selon nous, les moyens de financer collectivement des retraites plus longues en prélevant une part plus importante des richesses produites pour sauvegarder les solidarités intergénérationnelles et le régime par répartition. Il faut que le débat qui a été refusé en 2003 soit de nouveau posé dans les prochains mois pour que les arbitrages entre les grandes fonctions collectives soient tranchés démocratiquement. La FSU portera dans ce débat les questions de la validation des années de formation, des fins de carrière, des effets du chômage et de la précarité sur les pensions, des inégalités hommes/femmes.

Les futurs retraités et leur engagement dans la vie sociale.

Au moment où les métiers et les retraites sont gravement malmenés, nous nous interrogeons sur les conditions de vie des actuels et des futurs retraités ainsi que sur l’évolution de ces conditions. Nous souhaiterions également appréhender la manière dont les uns et les autres se positionnent par rapport aux défenses collectives, syndicales en particulier.
Pour approcher ces sujets, le questionnaire suivant, élaboré dans le cadre de la FSU, est adressé aux personnels de l’EN âgés de 56 ans ou plus, syndiqués ou non. Il se donne pour objectif d’ouvrir un espace interactif avec vous, à partir de réflexions d’ordre général, ou d’interrogations plus concrètes.
Une version adaptée aux personnes déjà à la retraite est adressée aux retraités syndiqués à la FSU.