Dernière info : nous avons obtenu le report de la saisie des avis par les évaluateurs jusqu’au 27 mai !

Le rectorat a publié (la veille des vacances !) la note de service sur la classe exceptionnelle. Elle passe en revue les éléments essentiels et donne le calendrier des opérations. Avec cette publication tardive, alors que les modalités d’accès à ce grade changent profondément, le rectorat fait tout pour que l’opacité règne !

Avec les anciennes modalités d’accès, la classe exceptionnelle, contingentée à 10,5 % de chaque corps, était en voie de saturation. C’était même le cas pour les collègues promouvables au vivier 1 qui n’étaient plus automatiquement promus.

A partir de 2024, les campagnes d’accès à la classe exceptionnelle devraient permettre la promotion d’un plus grand nombre de collègues. Néanmoins, le choix du Ministre Attal de supprimer le barème au profit d’un choix discrétionnaire par les hiérarchies locales est inacceptable. Le SNES-FSU défend une classe exceptionnelle pour toutes et tous, sur des bases légitimes et transparentes, face à un ministère qui considère uniquement la classe exceptionnelle comme une récompense. Le SNES-FSU, dans la bataille qu’il mène pour la revalorisation de nos carrières, continue d’agir pour obtenir d’autres modalités d’accès afin que la classe exceptionnelle soit ouverte au plus grand nombre, et que chacun et chacune puisse en bénéficier avant son départ en retraite.

Le calendrier

La procédure se déroule en deux étapes : cheffe d’établissement et IPR émettent un avis (défavorable, favorable, très favorable) sur les collègues promouvables (celles et ceux ayant atteint le 4e échelon de la hors classe pour les agrégées, celles et ceux ayant atteint le 5e échelon de la hors classe pour les certifiées, CPE et Psy-EN). Le calendrier rectoral pour la saisie des avis commence le 29 avril et se termine le 17 mai.

Ces avis sont communiqués aux intéressées à partir du 14 juin sur Iprof, mais ils ne sont pas susceptibles de contestation. Les avis défavorables et très favorables doivent faire l’objet d’une justification écrite des évaluateurtrices, à l’inverse des avis favorables. La rectrice, contrairement aux années précédentes, n’émet plus d’avis. Elle opère un tri d’abord parmi les doubles avis très favorables et procède aux promotions (pour les agrégés elle transmet une liste de proposés au ministère). Les avis très favorables émis sont conservés pour les campagnes suivantes.

Les résultats seront consultables en juillet sur Iprof.

La classe exc pour toutes et tous !

Pour le SNES-FSU, chaque collègue a vocation à accéder à ce grade dans un déroulé de carrière classique.
Ce n’est pas utopique, c’est ce qui a été réalisé avec la hors classe : d’abord pensée pour bénéficier à des « méritants », elle est devenue, à force de mobilisations de la profession et de pugnacité des élus SNES-FSU, un débouché de carrière naturel.

Pour cela, il est nécessaire de promouvoir les collègues les plus avancées dans la carrière : en clair les collègues ayant atteint le 7e échelon de la hors classe pour les certifiées, CPE et Psy-EN, celles et ceux ayant la plus grande ancienneté dans le 4e échelon de la hors classe pour les agrégées. Les perspectives d’évolution des salaires de ces très nombreux collègues sont en effet nulles en dehors d’une promotion à la classe exceptionnelle, avec les conséquences que cela entraîne pour la fin de carrière et pour le montant de leur future pension. D’autre part, les collègues plus jeunes peuvent continuer à progresser en HC en gravissant les échelons.

Dans notre académie, l’an dernier, 109 collègues certifiées ont été promues à la classe exc. Mais plus de 400 autres sont bloquées, parfois depuis plusieurs années, au dernier échelon de la HC ! La situation est donc urgente pour ces collègues !

Il est aussi utile de rappeler qu’en 1989 (avant la création de la hors classe) un certifié terminait sa carrière en classe normale avec l’équivalent de 3,1 SMIC. Maintenant en fin de HC, c’est 2,4 SMIC et royalement 2,8 SMIC en fin de classe exc ! La classe exc n’est pas un privilège qu’il faut accorder à certains, c’est le juste aboutissement d’une carrière pour toutes et tous !

Agir en établissement

Dans sa note de service, la rectrice ne donne aucune consigne spécifique aux évaluateurtrices. Pour le SNES-FSU il y a pourtant des priorités qu’il faut rappeler.

Tout d’abord, il ne serait pas acceptable que des chefs d’établissement argumentent un refus d’avis « très favorable » parce qu’ils ne connaissent pas assez ou que depuis peu des personnels, ou encore en ne s’appuyant que sur l’année en cours ou une partie de leur carrière.

De plus nous rappelons qu’il n’y a pas de contingentement pour les avis, un chef d’établissement ne peut donc pas utiliser cet argument pour justifier une impossibilité à poser un avis « très favorable ». Par contre, l’avis « très favorable » (comme l’avis « défavorable ») doit être motivé par un écrit. Nous espérons que les évaluateurtrices ne cèderont pas, par « facilité », à la tentation de ne rien rédiger ; dans ce cas ce serait l’avis « favorable » qui serait mis par défaut par l’application.

Enfin, il s’agit aussi d’être vigilant pour que la nouvelle évaluation ne dégrade pas celle portée lors de la campagne 2023. Il n’est pas concevable qu’un collègue ayant eu un très bon avis de la rectrice (excellent ou très satisfaisant) l’an dernier, n’ait pas un double avis « très favorable » ! De même, des avis littéraux 2023 très positifs émis par des évaluateurtrices ne devraient se traduire cette année que par des avis « très favorable ».

Comme les années précédentes, les collègues promouvables peuvent solliciter un rendez-vous avec le chef d’établissement afin de lui rappeler cette promouvabilité et de lui faire comprendre qu’il est nécessaire qu’il émette un avis « très favorable » afin d’avoir une chance d’accéder à la classe exceptionnelle. En effet, un avis « favorable », même s’il ne reflète pas un caractère négatif, sera insuffisant pour obtenir une promotion à la classe exceptionnelle. De la même manière, il est possible d’écrire à son IPR.

Mais surtout il ne faut pas hésiter à avoir recours à la force collective représentée par le syndicat. Nos militants, à tous les niveaux, peuvent être sollicités pour faire valoir les droits de chacun.