10 juin 2015

Mutations, Carrières

Déclaration liminaire du SNES-FSU à l’ouverture des FPMA

Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire du SNES-FSU à l’ouverture de la FPMA du 10 juin 2015. Celle-ci se poursuivra, vendredi 12 juin.

Elle est suspendue, jeudi 11 juin, journée nationale de grève.

Il est à noter, que lors de cette FPMA, la CGT et le SGEN-CFDT, ont aussi fait une déclaration liminaire. Les autres organisations syndicales se sont abstenues.

DECLARATION LIMINAIRE

FPMA DU 10 JUIN 2015

REFORME DU COLLEGE

Demain, jeudi 11 juin, les personnels du second degré seront à nouveau en grève pour manifester leur opposition à une réforme du collège qui a été construite sans eux et pour exiger l’abrogation du décret et de l’arrêté publiés au soir même d’une grève majoritaire dans les collèges, le mardi 19 mai.

Cette publication, pour « tourner la page du débat politique » , débat dans lequel le SNES-FSU ne s’est jamais inscrit, a été ressentie par la profession comme une provocation et comme une marque de mépris.

Madame la Ministre a enfin daigné répondre au courrier que le SNES-FSU et le SNEP-FSU lui ont adressé le 27 mai 2015. Elle y reconnait que des points de désaccord profonds existent avec la majorité de la profession :

  • la marge de manœuvre donnée aux établissements et une forme de hiérarchie qui pourrait imposer l’organisation des enseignements aux équipes pédagogiques
  • l’interdisciplinarité pour laquelle les contenus doivent être précisés et articulés avec les programmes disciplinaires
  • le devenir de certains enseignements
  • la modulation possible des horaires
  • l’accompagnement et la formation des équipes pédagogiques

Elle y reconnait également que son choix de mettre fin, d’une certaine manière, au « dialogue social », dont le gouvernement fait grand bruit, avec pour seule justification « c’est ainsi, c’est nécessaire ! », fait peser sur l’organisation de la fin d’année et des examens, qui ne méritent pas d’être mis en péril, un certain nombre de menaces.
Madame la Ministre a donc décidé d’inviter ce matin l’ensemble des organisations syndicales à un groupe de travail pour « élaborer des textes complémentaires ». Mais attention, s’il s’agit, comme certains le souhaitent, toujours minoritaires, d’élaborer uniquement une circulaire d’application du décret et de l’arrêté, Madame la Ministre fera le choix de la poursuite du conflit avec la profession.

Pourtant, une réforme du collège est nécessaire, tant pour la réussite des élèves que pour permettre aux personnels d’exercer leurs métiers au mieux. Le SNES-FSU la demande. Il souhaite la reprise des discussions sur ce sujet.

Il souhaite une réforme sans révolution qui ne passe pas essentiellement par un bouleversement des structures ni des modes de gouvernance mais par des mesures pédagogiques, du temps aux élèves pour entrer dans les apprentissages, du temps aux personnels pour un travail collectif, des contenus rénovés, une formation des enseignants. Je ne vais pas détailler dans cette déclaration l’ensemble des analyses et des propositions du SNES-FSU, je vous invite cependant à les consulter. (NDLR : les propositions du SNES-FSU ont été distribuées en séance aux membres de la FPMA)

NOS SALAIRES ET NOS CARRIÈRES

En matière salariale, là aussi, la négociation et parfois même la discussion sont difficiles.

Le point d’indice est gelé depuis 2010, le gouvernement a étendu ce gel jusqu’en 2017, un vraie période glaciaire ! Depuis 15 ans, nos professions ont perdu deux mois de salaire par an. C’est inacceptable, pour le service public, pour son avenir. Comment recruter pour des métiers si peu considérés ?
Des négociations sont engagées depuis le 12 mars 2014 sur l’Avenir de la Fonction publique, sur les parcours professionnels, sur les carrières et les rémunérations des agents.

Le SNES-FSU par sa fédération, la FSU, s’est engagé de manière déterminée dans ces négociations. L’objectif est bien d’obtenir une amélioration conséquente pour plus de 5 millions d’agents de la Fonction publique. Nous constatons avec regret, et nous l’avons exprimé de manière répétée avec les autres organisations syndicales, que les propositions successives faites par le gouvernement ne sont pas acceptables car elles ne répondent pas aux pertes cumulées de pouvoir d’achat ces dernières années, pas plus qu’elles ne rénovent les grilles indiciaires, selon l’objectif fixé à l’ouverture des négociations, et réaffirmé depuis.

Sur ce dossier également, le gouvernement doit négocier. Le SNES-FSU, sa fédération la FSU, et les 5 millions d’agents de la Fonction publique ne peuvent se contenter de postures.

NOTRE ACADÉMIE

Pourquoi l’académie de Nice devrait-elle disparaitre ?

À la lecture de la communication du conseil des ministres du 22/04/2015 et du rapport de l’IGAENR d’avril 2015, c’est un peu la question que tout le monde se pose.

Dans ce dossier aussi, comme celui plus largement de la réforme territoriale, l’avis des personnels et des usagers n’a pas été sollicité. En effet, il a été demandé aux recteurs de présenter pour fin juin différentes hypothèses quant à l’avenir de l’académie de Nice. Une décision doit être prise le 15 juillet par le gouvernement.

La loi qui a redécoupé le territoire national en 13 régions métropolitaines a créé dans beaucoup de régions et d’académies la situation que nous connaissons dans notre académie depuis la création de la région PACA en 1970. Une région et 2 académies. Ce qui serait bon pour les autres ne le serait plus pour nous. Va comprendre !
Pour renforcer la parole du représentant de l’État face au Président de région, sur quelques dossiers, certes d’importance, constructions, carte des formations, orientation, décrochage scolaire, il n’y aurait d’autres solutions que la fusion de l’académie de Nice dans celle d’Aix-Marseille.

Quelles que soient les décisions prises le 15 juillet, il nous a été annoncé le 28 mai que la logique n’était pas de faire des économies, que les personnels du 2d degré continueraient d’être affectés sur l’académie de Nice et pas sur une entité régionale, qu’il y aurait maintien des fonctions et des personnels sur les deux sites rectoraux. En résumé, seul le recteur de l’académie de Nice a un avenir incertain ...
Nous avons quand même le sentiment que dans ce débat tout n’est pas dit et que le sujet qui nous réunit aujourd’hui, le mouvement intra 2015 de l’académie de Nice, connait ses dernières heures si les personnels ne s’en mêlent pas.

MOUVEMENT INTRA 2015

Cet exercice semble dans ses formes plus apaisé que celui de l’année passée : pas de mutation dans l’intérêt du service cette année ni de décisions discrétionnaires.
À y regarder de plus près, les affections sur postes spécifiques académiques relèvent de la même logique.

Les candidatures sont maintenant classées par un groupe d’experts, je cite la circulaire intra 2015, dont l’identité et le nombre restent mystérieux, pour cause, nous savons tous qu’il n’a pas été réuni. Les collègues dont la candidature n’a pas été retenue in fine apprécieront.

Au delà de ce point particulier, cette édition 2015 ressemble aux précédentes. Toujours autant de postes bloqués et une mobilité fortement contrariée pour les participants volontaires. Ils sont 1317 et 402 obtiennent une mutation soit un rendement de 30,5%, c’est faible. Nous aurons au cours de cette séance des propositions qui permettront d’augmenter ce rendement.

Avant de conclure, vous me permettrez, au nom de l’ensemble des élus du SNES-FSU, tous corps confondus, de remercier vos services pour la qualité de échanges et leur professionnalisme. Nous souhaitons que cela continue avec des services de proximité, c’est à dire à Nice.