Participants : Bruno Constantini, secrétaire général de la FERPA (Fédération européenne des Retraités et de personnes Agées)
Maurice Lecomte (CGT)
Michel Salingue (FGR/FP)
UNIRS (Union nationale interprofessionnelle des retraités Solidaires)
Marylène Cahouet SFR/FSU
Excusés, UNSA, FO,

La FERPA :

D’après B.Constantini, elle est « la voix des retraités en Europe », née en 1993 quand la Confédération Européenne des syndicats s’est enfin penchée sur les problèmes des retraités. Elle compte 9 M. d’adhérents dans 21 pays (sans l’Allemagne et les pays scandinaves pour des raisons de structures internes) et 40 organisations dont 6 en France mais pas la FSU.
La FERPA doit s’élargir pour contrer les orientations de Bruxelles qui s’attaque aux pensions et aux services publics.

La situation en Europe :

Les intervenants sont d’accord sur le constat, la politique européenne d’austérité aggrave la récession et se traduit par l’accentuation des inégalités, l’exclusion, le chômage. Ce qui alimente les replis nationaux.
La pauvreté augmente en Europe : 20% des européens sont touchés par la pauvreté et dans 8 pays de l’UE sur 28 la pauvreté des anciens est supérieure à celle de la population active, surtout parmi les femmes (22% contre 17% chez les hommes).
Dans la plupart des pays les pensionnés ont perdu entre 10 et 15% de leur pouvoir d’achat dans les 10 dernières années et la santé reste le privilège de ceux qui peuvent payer.
L’UE va beaucoup vieillir, entre 2008 et 2050 la population des plus de 65 ans va doubler et celles des plus de 80 ans va tripler. Les jeunes au chômage aujourd’hui auront’ ils une pension demain ?

Quelles revendications communes ?

  • Relance de l’emploi, donc des investissements.
  • Arrêt de l’austérité.
  • Droit à une vie digne ce qui suppose une pension décente et la garantie d’être soigné.

Quel type de lutte ?

Comme le prévoit le traité de Lisbonne la FERPA va lancer une Initiative Citoyenne Européenne afin de réclamer une base commune de protection sociale. Cette ICE nécessite 1 M.de signatures dans au moins 7 pays (350000 en France).

Le débat, qui reste très courtois, fait apparaître d’autres préoccupations qui méritent aussi d’être prises en charge : pouvoir d’achat, perte d’autonomie, accès à la santé et aux biens communs (eau, énergie), défense des services publics. Elles devraient rassembler au-delà des retraités tous les salariés européens.
Il faut construire un véritable syndicalisme européen qui puisse peser, mais les retraités ne s’en sortiront pas seuls, il faut un mouvement social fort et une solidarité intergénérationnelle.

Henriette Tiberti

En guise de conclusion on peut souligner la qualité des invités : A.Grimaldi, B.Constantini, pour ne citer qu’eux, ne sont pas les premiers venus. Qu’ils acceptent de participer aux travaux de la SFR/FSU montre que notre organisation est désormais reconnue.