Déclaration liminaire de la FSU au CTPD 06 du 2 février 2010
A l’occasion de la crise financière qui a touché notre pays, certains, le président de la république en tête, ont redécouvert les vertus de notre modèle social. Les services publics et particulièrement le service public d’éducation sont des piliers incontournables de ce modèle social.
Pour autant, une fois encore, il y a loin entre le discours et les actes : pendant que tel ou tel salue le service public et ses personnels, la RGPP est à l’œuvre. Les services de l’Etat, au premier duquel l’Education nationale, subissent des suppressions de postes amenuisant leur capacité d’action. C’est aux personnels et aux usagers de payer la dette. C’est toujours aux mêmes d’encaisser les bénéfices.
Pour l’Education nationale et ses personnels, la cure d’amaigrissement continue et la communication « marketing » du ministre et du recteur (cf la plaquette du projet académique et www.ac-nice.fr) tentent de cacher la réalité des réformes et des dotations.
Qui pourrait croire que le sabotage de la formation des enseignants n’a pas pour seul objectif que de supprimer des emplois. Qui sera suffisamment téméraire pour aller expliquer sur le terrain, auprès des personnels et des parents que les nouveaux enseignants seront mieux formés. Les lauréats des concours seraient affectés sur un service complet dès la rentrée, avec une répartition de service concentrée pour libérer un jour de la semaine destiné à la formation et partiraient en formation en milieu d’année, remplacés par des étudiants ayant réussi l’écrit du concours. Travailler plus pour être moins bien formé.
Qui pourrait croire que la réforme du lycée, rejetée par la majorité des personnels, mais approuvée par 76% de sondés dont 16% connaissent le sujet (cf le sondage ministériel promptement relayé par www.ac-nice.fr) n’a pas pour seul objectif que de supprimer des emplois. Réduction des horaires disciplinaires, des dédoublements, regroupement des enseignements généraux en première et pour alibi mise en place de l’accompagnement personnalisé. Qui se souvient de ce que sont devenus les parcours diversifiés au collège et les TPE en terminale. Disparus ainsi que les moyens initialement retirés aux enseignements disciplinaires.
Qui pourrait croire que la nouvelle gouvernance des établissements a pour objectif de développer la démocratie dans les établissements. Renforcement du conseil pédagogique, dont les membres sont désignés par les chefs d’établissement et diminution du rôle du CA : « vous avez deux chances pour être d’accord ou alors je décide seul. »
Qui pourrait croire que la nouvelle procédure pour la préparation de la rentrée dans notre académie développée par le recteur n’a pour seul objectif que de cacher la réalité des dotations des établissements. En informant a minima le CTPA – dont il ne cache pas lorsqu’il réunit les chefs d’établissements le peu d’intérêt qu’il accorde aux représentants du personnel -sur la répartition de la dotation académique dans les collèges, les lycées, les départements et en omettant lors de sa conférence de presse d’informer les journalistes de la suppression dans notre académie de 197 emplois de stagiaires.
Comment les 7,5 emplois retirés aux collèges de notre département peuvent-ils se transformer, lors de leur voyage du rectorat à l’inspection académique, en perte de 650 heures postes soit l’équivalent de 36 postes ?
N’y aurait il pas eu, par un tour de passe-passe de la part du recteur, le remplacement des HP par des HS pour afficher ainsi le même taux d’encadrement en dégradant les conditions d’encadrement.
Est-ce pour cette raison que l’inspection académique doit déménager ?
Non, la RGPP et ses suppressions de postes, en l’occurrence dans les services du rectorat et des inspections académiques, rend ce déménagement nécessaire pour rationaliser. (Comme on dit dans la langue RGPP)
Nous le disions en introduction de ce propos : communication « marketing »