Préavis de grève pour le 7 mars
Au lycée Renoir (Cagnes-Sur-Mer), nous avons décidé :
- de proposer deux motions au CA contre la DGH et les heures supplémentaires
- de faire signer une pétition pour refuser les heures supplémentaires non-obligatoires
- d’organiser un jour de grève au lycée le vendredi 7 mars prochain, avec information des élèves et des parents sur les lieux, petit-déjeuner festif et AG au lycée dans la matinée
- d’écrire une lettre au Recteur pour lui demander une audience le 7 mars après-midi, en lui apportant à cette occasion la pétition et en lui présentant nos revendications.
Mais impossible de faire voter les parents d’élève contre la DHG, qui du coup n’a pas pu être rejetée !!!
Enfin, on fera sans !
Antonio Molfese
Plus bas les motions en question :
Motion 1 : Sur la DHG
La Dotation Horaire Globale 2008-2009 pour notre lycée est sur plusieurs points critiquable.
Premièrement, le nombre d’heures baisse de 10%, ce qui se traduit par une baisse de la richesse éducative au sein de l’établissement. Cela est particulièrement sensible pour les langues : suppression des LV3 Italien et Espagnol en seconde, et des LV2 Italien et Espagnol en BTS. Mais l’atelier Arts Plastiques et l’option Musique sont eux aussi supprimés, ce qui réduit d’autant les possibilités d’ouverture des élèves à des enseignements artistiques.
D’autre part, la DHG fait apparaître une hausse sensible des effectifs par classe, avec des 15 classes de seconde sur 17 à 35 élèves, et en Première et Terminale des classes très souvent au-dessus de 33 élèves. Cette hausse générale des effectifs par classe est par ailleurs inquiétante dans les Terminales STG (effectifs prévus allant de 33 à 35 élèves dans toutes les classes en 2008-2009) étant donné les difficultés spécifiques d’enseignement qu’elles posent (les effectifs de ces classes en 2007-2008, ne sont en moyenne que de 24 élèves par classe, ce qui améliore sensiblement le suivi des élèves et la conduite des enseignements avec ces classes).
Deuxièmement, cette DHG conduit à la suppression de sept postes budgétaires correspondant à des départs à la retraite, et à la suppression d’un poste par carte scolaire en EPS. Or, cette suppression de postes conduit à une hausse significative des heures supplémentaires par enseignants, ce qui alourdit leur charge de travail dans des conditions déjà pénibles, et rend d’autant plus difficile, voire impossible le maintien d’un travail approfondi et de contrôles nombreux et réguliers dont les élèves ont pourtant besoin. D’autre part, cette suppression de postes implique le recours massif à des enseigants TZR désormais fréquemment affectés sur deux voire trois établissements, voire à des contractuels ou à des vacataires, qui sont ainsi contraints à une flexibilité et à une précarité accrues, défavorable à l’exercice du métier. Enfin, le projet d’établissement du lycée Renoir actuellement en vigueur souligne à juste titre que le problème spécifique de notre lycée est que les élèves se sentent noyés dans le nombre : comment répondre à ce problème avec des classes surchargées ?
C’est pourquoi les enseignants réclament une baisse des effectifs par classe, la création de postes sur la base des heures supplémentaires disponibles, et une construction de leur service excluant les heures supplémentaires non obligatoires, et respectueuses des exigences de leur métier et de la réussite de leurs élèves.
Motion 2 : Sur le refus des heures supplémentaires
Les enseignants dénoncent le recours systématique aux heures supplémentaires, qui alourdissent leur charge de travail déjà conséquente, et sont incompatibles avec un enseignement de qualité, et le souci d’une préparation sérieuse des élèves (nombre de devoirs donnés et correction). Un temps de service augmenté, dans des classes surchargées, n’est souhaitable ni pour les enseignants ni pour leurs élèves. Ajouter une classe au service horaire d’un enseignant, c’est diminuer d’autant les moyens dont il dispose pour approfondir le travail avec chaque élève, pour pratiquer par exemple du soutien si cela est nécessaire et pour assurer ainsi une formation de qualité pour tous les élèves, et plus tard leur réussite à l’examen du bac. Une telle augmentation de notre charge de travail ne saurait aboutir qu’à la dégradation de nos conditions d’enseignement, au nivellement par le bas des exigences de notre métier, et à une formation au rabais de nos élèves.
Les enseignants refuseront donc d’assumer toute heure supplémentaire qu’on voudrait leur imposer au-delà de celle qu’ils sont tenus d’accepter, comme leur statut leur en dnne le droit.