La décote : double peine contre les retraité(e)s

Les réformes de 1993 et 2003 ont été désastreuses pour nos retraites provoquant une dégradation importante du montant des pensions et ce n’est pas fini...que nous réserve 2008 ?

Il est évident que ce que nous voulons avant tout c’est obtenir leur abrogation.
Mais sauf un évènement imprévisible il nous parait presque difficile d’y parvenir dans l’état actuel du rapport des forces, car même un gouvernement de ’gauche’ ne remettrait pas en cause l’essentiel de ces réformes (alignement des régimes et durée de cotisation à 40 ans). Nous ne nous nous battrons pour quelques améliorations et pour l’arrêt de détériorations plus ou moins prévues (comme le calcul du montant sur les 25 dernières années, l’allongement de la durée de cotisation, l’amputation des pensions de reversions...)

Alors entre ce que nous voulons et ce que nous pouvons, nous proposons dans un premier temps, de combattre le point très néfaste et profondément injuste de ces réformes : LA DECOTE.
Nous ne pouvons pas admettre, une véritable double peine.
En effet :
d’une part elle réduit le montant de la pension de toutes celles et ceux qui n’ont pas leurs annuités( 5% en moins par année manquante)

d’autre part elle interdit pratiquement le droit à la retraite à 60 ans.

Pour diverses raisons, il nous parait normal qu’une personne veuille s’arrêter à 60 ans, sans la totalité de ses annuités et sans pénalité, ce qui était le cas jusqu’à présent (le montant de sa pension étant évidemment proportionnel à la durée de ses cotisations).

Avec un début plus tardif dans la vie active et une durée de cotisation plus longue, pratiquement plus personne n’aura ses annuités à 60 ans (et les femmes en particulier seront encore de fait plus pénalisées).
Il est inadmissible que l’on puisse perdre jusqu’à 25% du montant de sa pension.

Il faut donc, et cela doit être une priorité, faire supprimer cette injuste décote qui nous retire la liberté d’organiser notre vie (congés pour élever ses enfants...)et la liberté de prendre sa retraite sans pénalisation.

Alors nous proposons à nos instances, dans le cadre national et dans l’unité la plus large possible (voir avec les autres confédérations) de lancer une PETITION pour faire abolir cette satanée décote.

Pour préparer les ’négociations’ de 2008, c’est un combat que l’on pourrait mener. De plus dans le cadre de la réforme des institutions (commission Balladur) si la proposition est retenue, il devrait y avoir possibilité d’organiser un référendum d’initiative populaire. Pour cela il est prévu de réunir au moins 10% des électeurs (4,5 millions de Français)

C’est énorme, mais sur une telle question, si toutes les organisations s’y mettent l’objectif peut être atteint, car nous sommes persuadés que cela sera très bien perçu, aussi bien dans le secteur public que privé.
C’est une opportunité qu’il faudrait saisir.

La suppression de la décote a été intégré à la motion revendicative et sera présenté au congrès de Nancy mais le réferendum d’initiative populaire trop dangereux pour le pouvoir na sera pas mis en place.